L’absence de réaction aux appels de détresse et l' »absence de responsabilité » pour la recherche et le sauvetage font partie de cet « ensemble de défaillances », a indiqué l’APCE, en approuvant un rapport intitulé « vies perdues en Méditerranée: qui est responsable? ».
La résolution pointe la responsabilité de l’OTAN, qui « n’a pas réagi aux signaux de détresse » dans une zone militaire qu’elle contrôlait, mais aussi celle des autorités chargées des opérations de recherche et de sauvetage en mer, des pays dont les navires battaient pavillon dans la zone, des autorités libyennes et des trafiquants.
Le bateau, qui avait quitté Tripoli avec 72 personnes à bord une semaine après le début des frappes aériennes de l’OTAN sur la Libye, s’est échoué sur la côte libyenne 15 jours plus tard avec seulement neuf survivants.
Selon les témoignage des survivants, jugés « crédibles » par l’APCE, un hélicoptère militaire et un « gros vaisseau militaire » auraient vu le bateau en détresse sans lui porter secours.
A ce propos, l’APCE a demandé à l’OTAN et aux parlements nationaux des Etats concernés de mener des enquêtes pour répondre aux questions qui restent en suspens.
Elle a également invité le Parlement européen à chercher des informations supplémentaires, y compris des clichés pris par satellite.
