Cet appel a été lancé à l'ouverture des travaux de la réunion des experts africains sur les questions agricoles et des hauts fonctionnaires de la FAO.
Elle va préparer les documents qui seront soumis à l'appréciation des ministres africains de l'Agriculture au cours de la 27 ème conférence régionale de la FAO pour l'Afrique, qui se tiendra du 25 au 27 avril dans la capitale congolaise.
"Les Etats membres doivent faire davantage d'efforts concertés pour améliorer la productivité et la compétitivité de leurs systèmes agroalimentaires, en s'assurant dans le même temps, les moyens de subsistance viables qui génèrent suffisamment de nourriture, de revenus et d'emplois", a-t-elle souhaité.
"Le secteur agricole africain est dans une dynamique de changement et a besoin d'un nouveau paradigme, l'Afrique a donc besoin d'une vision revigorée de l'agriculture, et notre responsabilité collective est de transformer cette vision en actions", a-t-elle par ailleurs souligné à cette occasion.
Selon Mme Maria Helena Semedo, face à la croissance démographique attendue en Afrique sub-saharienne dans les prochaines décennies, dont la population qui sera de 1,5 à 2 milliards de personne d'ici 2050, les gouvernements africains devront doubler la production agricole afin de répondre à une demande plus que croissante de nourriture.
"Nous devons non seulement produire plus, mais produire mieux avec moins" , a-t-elle suggéré aux experts, tout en indiquant que le secteur agricole africain a besoin de stratégies appropriées, soutenues par une forte volonté politique.
Plusieurs documents seront examinés au cours de cette réunion des experts de la FAO, parmi lesquels, "le partenariat public- privé à l'appui des programmes agricoles pour assurer la subsistance et créer la richesse" ; "le cadre stratégique mondial pour la sécurité alimentaire" et "les enjeux de la mise en oeuvre du programme détaillé de développement de l'agriculture en Afrique (PDDAA).
Le développement agricole en Afrique a été considérablement ralenti, au fil des années, par la faiblesse des allocations budgétaires publiques, a-t-on souligné à l'ouverture de cette session.
Elle regroupera jusqu'à mercredi, des experts et acteurs issus des organismes de développement, de la société civile ainsi que des administrations publiques et secteurs privés des pays membres de la FAO.