Objectifs de la rencontre
Le Cinquième rapport du groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat paru en 2014 prévoit une hausse des températures de 0,3 à 4,8°c d’ici 2010. Selon le Comité organisateur, l’objectif est d’«aboutir pour la première fois à un accord universel et contraignant qui va permettre de lutter contre les irrégularités climatiques et d’accélérer la transition vers des sociétés et des économies résilientes et sobres en carbone». A cet effet, l’accord qui devrait entrer en vigueur en 2020, devra prendre en compte l’atténuation (la baisse des émissions de gaz à effet de serre) et l’adaptation des sociétés aux anomalies climatiques qui existent déjà et celles à venir. Il faut donc que chaque pays prépare et rende public en prélude à la réunion, une contribution qui présente un plan de travail précis pouvant permettre à l’Etat en question d’assurer sa part de responsabilité au sein de l’effort universel, avant que l’accord ne puisse être établi !
Les Etats les plus engagés
Plus de 140 pays, majoritairement africains, n’ont pas favorablement répondu à l’invitation. Toutefois, le Nigeria, première économie africaine et quelques autres Etats africains sont prompts à donner leurs accords. Ce qui ne fragilise pourtant pas le Comité d’organisation. Au contraire, on souligne un bilan positif. Pierre Radanne, expert en énergie et climat et membre du Comité d’organisation du Sommet, s’en félicite : «C’est la première fois qu’autant de pays contribuent, nous ne sommes pas loin du grand chelem», a-t-il affirmé. D’un autre avis, Imen Ben Rabat, soutient que «les Etats africains ont joué le jeu de l’atténuation, alors qu’ils étaient davantage attendus sur le terrain de l’adaptation au réchauffement climatique».
L’un des enjeux de la Conférence de Paris est d’étudier la manière dont il faudra financer les projets africains, puisque les promesses déposées s’élèvent à des centaines de milliards de dollars. L’Ethiopie, la Zambie, le Kenya et le Bénin notamment, ont des projets coûteux. En effet, toutes les contributions visent à la fois à atténuer les émissions de gaz à effet de serre en prévoyant de faire évoluer l’économie nationale et adapter les conditions de vie des personnes aux changements climatiques effectifs ou anticipés.
La France, pays hôte
Du point de vue géographique, la COP est déterminée pour se dérouler par rotation annuelle dans l’un des pays des cinq groupes régionaux de l’ONU. C’est en septembre 2012 que le président français, François Hollande a officialisé l’intention de la France d’accueillir la COP21 en 2015. La candidature de la France a été donc prise en compte, puis approuvée par une désignation officielle à la COP 19 à Varsovie. Tandis qu’ils sont plusieurs à approuver ce sommet des Nations-Unies sur le climat, ils sont également une vingtaine d’ONG et d’organisations syndicales à protester !!
Du nom de ‘’Coalition 21’’, ces derniers appellent à une grande marche les 28 et 29 novembre prochains, ainsi qu’à une mobilisation le 12 décembre, jour de clôture du sommet. Selon cette Coalition, ce sommet est ‘’une mascarade’’.
I.N.