Selon le secrétaire général de la COI, Jean-Claude de l'Estrac, s'exprimant ce week-end à la presse au siège de la Commission à Ebène, au centre de Maurice, le climat de tension est imputable aux deux protagonistes qui dominent la scène politique malgache à savoir, Andry Rajoelina, président de la Haute Autorité de la Transition, et Marc Ravalomanana, ancien président déchu.
Jean-Claude de l'Estrac rejoint l'avis des experts onusiens qui ont proposé que Rajoelina et Ravalomana ne se présentent pas comme candidats lors des prochaines élections présidentielles. Une telle option serait susceptible, selon eux, de réduire considérablement les risques de violence politique.
"J'épouse l'option envisagée par les experts électoraux des Nations unies. Je visite régulièrement Madagascar. Je valide l' existence des risques de violence politique. Ces risques existent effectivement", a Jean-Claude de l'Estrac.
Pour le secrétaire général de la COI, une période d'apaisement politique est indispensable à Madagascar pour que le processus électoral puisse se dérouler dans les conditions idéales.
"La mise en retrait temporaire de ces deux protagonistes pourra y contribuer", a-t-il avancé.
Il s'est réjoui de l'établissement du calendrier électoral, un des objectifs de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), médiatrice dans le processus visant à restaurer la démocratie à Madagascar.
Jean-Claude de l'Estrac, ancien ministre mauricien des Affaires étrangères, a fait remarquer que la tenue des élections permettra à Madagascar de reconquérir sa place dans le concert des nations et notamment au sein de la COI, qui comprend aussi les Comores, Maurice, les Seychelles et la France avec la Réunion.
Le secrétaire générale de la COI a aussi annoncé la mise en place d'une initiative en vue de mobiliser les potentiels d' investissement que la Grande Ile est capable d'attirer sur son territoire.
Le 1er août, la Commission Electorale Nationale Indépendante de la Transition (CENI-T) de Madagascar avait annoncé la tenue du premier tour des élections présidentielles le 8 mai 2013. Les électeurs retourneront aux urnes le 3 juillet au cas où un second tour s'impose.
Les élections législatives seront couplées au deuxième tour des présidentielles. Les élections cantonales auront lieu le 13 octobre.