Auparavant, les autorités judiciaires égyptiennes ont ordonné à la prison de libérer M. Moubarak, car son avocat a soutenu que son séjour en prison avait dépassé la détention maximale de pré-verdict et que M. Moubarak avait fait amende honorable pour ses affaires de corruption.
Au vu de l'état d'urgence, le Premier ministre par intérim Hazem al-Beblawi a ordonné de placer M. Moubarak en résidence surveillée pour éviter de compliquer davantage la situation dans le pays politiquement divisé.
Selon l'agence de presse officielle égyptienne MENA, M. Moubarak a choisi de passer sa période de résidence surveillée à l'hôpital militaire de Maadi, qui est situé dans le quartier Maddi au Caire.
"M. Moubarak a été transféré à l'hôpital militaire de Maadi à sa demande personnelle," a rapporté MENA, citant le général Moustafa Bazz, assistant du ministre de l'Intérieur chargé de l'administration pénitentiaire.
M. Moubarak, âgé de 85 ans, n'a pas le droit de voyager à l'étranger, car il fait toujours face à des accusations d'implication dans le meurtre de manifestants lors des troubles de 2011 qui ont mené au renversement de son régime. La prochaine audience est prévue pour dimanche.
Des partisans de M. Moubarak ont porté des affiches pour célébrer sa libération et se sont rejoints devant l'hôpital militaire de Maadi pour y crier des slogans contre le président déchu Mohamed Morsi et les membres des Frères musulmans.
En ce qui concerne la libération de M. Moubarak, le gouvernement américain a déclaré que "c'était au Caire de décider, mais [nous] avons appelé à la libération de son successeur Mohamed Morsi".
M. Morsi, démocratiquement élu l'an dernier, a été renversé par l'armée le 3 juillet suite à des manifestations massives contre lui.
Plus de 1.000 personnes ont été tuées dans des affrontements violents sans précédent depuis que les forces de sécurité ont dispersé les deux grands sit-in pro-Morsi en Egypte il y a une semaine.