Référence incontournable des hommes d’affaires et investisseurs, le rapport Doing Business est un classement annuel de la Banque Mondiale, qui mesure la qualité et l’efficience de la réglementation des affaires dans 189 pays dans le monde, de l’Afghanistan au Zimbabwe.
Sur analyse de la situation des réformes dans 10 domaines (création d'entreprise, octroi de permis de construire, raccordement à l'électricité, transfert de propriété, obtention de prêts, protection des investisseurs minoritaires, paiement des impôts, commerce transfrontalier, exécution des contrats et règlement de l’insolvabilité), le rapport Doing Business 2016 ausculte l’environnement des affaires dans 189 pays du monde .
Les principales tendances mises en avant par la Banque mondiale cette année montrent qu'entre juin 2014 et juin 2015, quelque 231 réformes contre 154 l’année dernière ont été répertoriées dans 169 dont85 pays en développement.
Du classement général, il ressort que Singapour conserve sa première place comme l’année dernière. La Cité asiatique est suivie de la Nouvelle-Zélande, du Danemark, la République de Corée, Hong Kong, et la Chine. Suivent ensuite le Royaume-Uni, les États-Unis, la Suède, la Norvège, et la Finlande qui vient boucler le top 10.
Comme dans le classement Doing Business 2015 dernière version, la France occupe la première place, sur le plan ducommerce transfrontalier. S’agissant du respect des procédures de commerce transfrontalier qui incluent le délai et le coût pour l'obtention, la préparation et la soumission des documents durant la manutention au port ou à la frontière, les procédures douanières et les inspections, l'Hexagone se retrouve côte à côte avec la Belgique au premier rang.
En ce qui concerne le commerce international, le Sénégal gagne trois places dans le classement général, passant de la 153 à la 156 ème place.
De son côté, observe le rapport, l'Inde a effectué des améliorations significatives en éliminant l'exigence de capital minimum et celle d’un Certificat d'exploitation, épargnant aux entrepreneurs une procédure inutile ainsi qu’un délai de cinq jours.
L’Afrique subsaharienne améliore son climat des affaires
Selon le rapport, l’Afrique subsaharienne s’est le plus distingué en 2015 dans le monde des reformes. La Banque note que la région compte à elle seule pour environ 30% de la totalité des réformes mises en place dans le monde au cours de l’année écoulée. La région peut également se targuer de compter 5 représentants au top 10 mondial des pays ayant le plus amélioré leur climat des affaires, soit des économies ayant mis en place au moins 3 réformes et par conséquence ayant augmenté leur classement mondial. Comme l’Ouganda, le Kenya, la Mauritanie, le Bénin et le Sénégal.
De multiples réformes ont également été mises en œuvre enCôte d'Ivoire, à Madagascar, au Niger, au Togo et au Rwanda. L'économie la mieux classée de la région est Maurice, au 32ème rang mondial. Le Rwanda est la deuxième économie la mieux classée de la région, occupant la 62ème place sur le plan mondial.
L'Afrique subsaharienne se démarque par ailleurs pour l’indicateur de «raccordement à l’électricité». Sur les 32 réformes à travers le monde sur cet indicateur, 14 ont été mises en place en Afrique subsaharienne, avec le Kenya et l’Ouganda faisant des progrès remarquables dans ce domaine, note le Rapport.
Le Kenya, grâce à quatre réformes dans les domaines de création d’entreprise, de raccordement à l’électricité, de transfert de propriété et d’obtention de prêts, et l'Ouganda grâce aux réformes introduites dans les domaines de la création d’entreprise, du raccordement à l’électricité et de l’obtention de prêts.
L'autre principal constat relevé par le rapport, concerne les réformes visant à améliorer la création d’une entreprise. Le rapport révèle qu’un total de 45 pays, dont 33 en développement, a entrepris des réformes visant à faciliter, pour les entrepreneurs, la création d’une entreprise.
Larissa AGBENOU