M. Kibati, à la tête du secrétariat de Vision 2030 qui a en charge la transformation du Kenya en un pays industrialisé et à revenus moyens d'ici 2030, a appelé les investisseurs à se concentrer sur ces domaines clefs. « L'industrie de la construction va connaître un pic dans la région est-africaine et la demande pour l'acier va définitivement grimper », a déclaré M. Kibati aux représentants de la Convention de l'industrie est- africaine de l'électricité à Nairobi.
Cette réunion de deux jours a pour but d'explorer les opportunités permettant à la production électrique de répondre à la demande croissante d'électricité. M. Kibati a expliqué que la demande en électricité et le besoin pour plus de projets de production d'énergie allaient augmenter considérablement, car la région va entreprendre des projets infrastructurels nationaux et transnationaux.
« Nous avons besoin d'électricité pour les trains, les gazoducs et les oléoducs, les raffineries entre autres », a-t-il indiqué. La région compte construire une ligne de chemin de fer transnationale et une route reliant le port kényan de Lamu à l' Ouganda, le Soudan du Sud et à l'Ethiopie. Cela nécessitera beaucoup d'acier, a expliqué M. Kibati.
Un autre chemin de fer reliera le port de Mombasa à l'Ouganda et au Rwanda, a poursuivi M. Kibati. « Tous ces projets créeront une demande massive en électricité et c'est par conséquent un des secteurs où il est bon d'investir », a-t-il souligné.
La Tanzanie et le Kenya ont annoncé de méga projets de production d'électricité au cours des cinq prochaines années et comptent s'associer au secteur privé.
Par ailleurs, lundi, le président kényan Uhuru Kenyatta a lancé l'initiative pour produire 5000 MW en énergies nouvelles au cours des 40 prochains mois. Le projet, la plus grande initiative lancée dans le pays, marquera le passage de la production électrique basée sur l'électricité hydraulique (peu fiable) et thermale (chère) à des énergies renouvelables.
Le Kenya connaît des problèmes d'approvisionnement en électricité qui se traduisent par de fréquentes coupures d' électricité, car la demande est plus élevée que la capacité actuelle. Plus inquiétant encore : le tarif de l'électricité est le deuxième plus élevé d'Afrique de l'est.