La préfecture de Guékédou, située au sud du pays (point de départ de la maladie) comptabilise de nos jours 73 cas avec 51 décès, suis de la préfecture de Macenta (22 cas et 12 décès), de Kissidougou (7 cas et 5 décès), de Dalaba (un cas et un décès) et la capitale Conakry (8 cas et un décès).
Pour développer une synergie d'action contre l'épidémie, le ministère de la Santé publique et de l'Hygiène a réuni vendredi tous les responsables des établissements sanitaires du pays, afin de les mettre en alerte et les doter d'outils nécessaires pour la remontée des informations à temps réels afin de les compiler pour des besoins éventuels.
Le chef de division prévention et lutte contre la maladie, Sakoba Keita, a précisé qu'une vaste opération de recensement est lancé à l'endroit de toutes les personnes ayant eu des contacts avec des malades hospitalisés ou décédés afin d'éviter d'éventuelle contamination des personnes saines.
Les autorités sanitaires ont décidé d'installer des commissions dans toutes les directions communales de la santé pour assurer un suivi de l'évolution de la situation épidémiologique de la fièvre Ebola.
De même, il est prévu la mise en place des cordons sanitaires à la sortie des préfectures et régions afin de contrôler les déplacements des personnes susceptibles d'êtres porteuses du virus d'Ebola.
Le Dr Keita a invité les familles des personnes décédées de la fièvre de s'abstenir de participer aux cérémonies funèbres et à l'enterrement des corps.
Les cérémonies funèbres pourraient constituer des foyers de dispersion de cette maladie dont le taux de mortalité est de 63%.
Dans le souci d'apporter une assistance financière à la Guinée dans le cadre de lutte contre la propagation de l'épidémie de la fièvre Ebola, l'agence de santé de la CEDEAO vient de débloquer 150.000 dollars en faveurs du pays.
