PARIS (© 2025 Afriquinfos) – A l’heure où le PSG Paris Saint-Germain a remporté sa première Ligue des Champions de son histoire (sa deuxième Coupe européenne), retour sur les 10 joueurs africains qui ont marqué son histoire et participé à son succès.

Othniel Dossevi, le pionnier
Arrivé au club en 1972, le Togolais est le premier joueur africain à avoir porté les couleurs du Paris Saint-Germain. Ce footballeur devenu enseignant, Professeur agrégé de latin, de grec, de français et de Littérature est également l’auteur du tout premier but de l’histoire du club au Parc des Princes le 10 novembre 1973! Ailier gauche formé à l’Etoile Filante de Lomé, il passera 3 saisons au club avant de partir pour le rival du Paris FC. Il a fini sa carrière à l’ASC Jeanne d’Arc de Dakar (Sénégal).
François M’Pelé, le recordman
Né à Brazzaville (au Congo) et formé au Standard de Brazzaville (en République du Congo), c’est auréolé d’un titre de Champion d’Afrique (en CAN) avec son pays en 1972 (où il inscrira un but lors de la finale contre le Mali) qu’il rejoint le PSG en 1973. Une formation dans laquelle il passera six saisons. Buteur prolifique, auteur de 95 buts en 217 matchs, il accompagnera la montée du club en Première division.
Il marque un doublé lors du premier match de Ligue du PSG au Parc des Princes ! Il est surtout resté durant 45 ans «Meilleur buteur» du club en Coupe de France avec 28 buts, avant de se faire détrôner par Kylian Mbappé en 2024.
Mustapha Dahleb, la première star
L’Algérien Mustapha Dahleb, 10 saisons au club, 98 buts entre 1974 et 1984, est l’un des joueurs qu’on cite souvent quand on parle de fidélité ! Surnommé «Mus», il est la première grande star du PSG qui le recrute pour un montant de 1,35 million de francs, montant record pour un transfert à l’époque ! Il est désigné «Meilleur joueur étranger» du Championnat de France par le magazine ‘France Football’ en 1977. Grand buteur, Mustapha Dahleb est considéré comme l’un des meilleurs meneurs de sa génération, et l’un des meilleurs joueurs à avoir évolué dans le Championnat français. Vainqueur de deux Coupes de France, il est élu «Fennec du Siècle» en 2001.
Oumar Sène, le capitaine
Milieu de terrain offensif formé à l’US Gorée, le Sénégalais est très convoité à l’issue d’une saison 1983-1984 très réussie avec le Stade Lavallois. Il choisit de rejoindre le PSG en 1985. Club dans lequel il deviendra une pièce maîtresse au milieu de terrain, notamment après le départ de Luis Fernandez.
Le 11 avril 1986, lors du match PSG-Monaco, il inscrit l’unique but du match. Une réalisation qui permet au PSG de remporter le Championnat de cette saison-là, le premier de son histoire. Replacé numéro 6 devant la défense, il est nommé capitaine du PSG. Statut qu’il gardera jusqu’en 1990. Il quitte le club en 1992, après 7 années de fidélité.
George Weah, la légende planétaire
Est-il encore nécessaire de présenter «Mister George»? Le Libérien a tout gagné sur le plan national avec le PSG: Championnat, Coupe de France, Coupe de la Ligue. Mais, c’est surtout sur la scène européenne qu’il s’est bâti sa réputation légendaire. Et a pu obtenir le ‘Ballon d’Or’ dès son arrivée au Milan AC en1995. Notamment pour ses bonnes prestations avec le PSG en Coupe d’Europe ! Il est de fait le premier joueur non-Européen à remporter ce trophée, et le deuxième originaire du continent africain, après Eusébio.
Auteur de buts légendaires en Champions League, notamment face au Bayern, au Real Madrid et au FC Barcelone, il sera jusqu’en 2015 le ‘Meilleur buteur’ du club dans la compétition. Avec entre autres 8 buts marqués en C1 lors de la saison 1994-1995.
Jay-Jay Okocha, l’artiste ultime
Le 8 août 1998, au sortir d’une grande prestation en Coupe du monde avec son pays le Nigeria en France, et médaillé d’Or des Jeux Olympiques deux ans plus tôt (à Atlanta), le phénomène nigérian de la dribble débarquait dans l’Hexagone. A peine rentré en cours de son 1er match, Okocha reçoit le ballon, élimine deux joueurs bordelais par des dribbles chaloupés et arme une frappe puissante des 30 mètres qui ira se loger dans la lucarne du gardien !
Le PSG perdra ce match 3-1, mais Jay-Jay donnait là le ton de son passage remarqué dans le club. Passage fait d’éclairs de génie, de prestations de haut vol, mais aussi de désillusions et de défaites puisque malgré tout son talent et des recrutements XXL (Ronaldinho, Anelka, Benarbia, Laurent Robert…), le PSG ne remportera que la Coupe Intertoto en 2001 avec Okocha.
Bonaventure Kalou ou l’espoir contrarié
C’est avec l’étiquette de crack que l’Ivoirien né à Oumé et formé à l’ASEC Abidjan débarque au PSG en 2005. Son premier match sera d’ailleurs un modèle d’intégration réussie et de complicité avec l’attaquant Pauleta. Il délivrera trois passes décisives et inscrira un but. La suite sera plus compliquée, entre des blessures et la valse d’entraîneurs plus ou moins compétents que connaîtra le club. Il restera cependant dans toutes les mémoires parisiennes pour l’ouverture du score en finale de la Coupe de France 2006 contre l’éternel rival, l’Olympique de Marseille, menant à la victoire du club. Le seul trophée qu’il remportera au cours de ses deux saisons passées à Paris.
Amara Diané, le sauveur
Tout supporter du PSG ayant connu les années 2000 se souvient exactement de là où il était le 17 mai 2008, à l’heure où le PSG jouait sa survie en L1 à Sochaux, quand le ballon poussé du bout du pied par Amara Diané finissait par franchir la ligne de but dans une lenteur infinie. Scellant le score du match et le maintien du club de la capitale en Première division !
Ce soir-là, plus qu’un doublé, l’Ivoirien Amara Diané, natif d’Abidjan, marquait un souvenir indélébile dans le cœur des Parisiens, celui d’un sauveur sans qui, probablement, l’histoire de l’ère qatarie et des succès à venir n’aurait pas existé. Dans une saison catastrophique sur tous les plans, Amara Diané, avec ses onze buts, aura été l’homme providentiel à qui tous les Parisiens doivent une reconnaissance éternelle.
Stéphane Sessegnon, l’éclair dans la nuit
De 2008 à 2011, le club parisien vit ses dernières heures sous l’empire de Colony Capital, avant d’être cédé au Qatar. Ce sont des années laborieuses au cours desquelles le club peine à éblouir et à remporter des trophées. A l’exception d’une nouvelle Coupe de France en 2010.
Dans cette atmosphère terne, aux côtés de joueurs de devoir (Makélélé et Giuly en fin de carrière, Guillaume Hoarau en pointe), brillera cependant un talent: celui du Béninois Stéphane Sessegnon. Par son agilité, sa vitesse de dribble et sa créativité, il sera celui qui, pendant trois saisons, apportera le déséquilibre, la magie, et perpétuera la tradition d’artistes au Parc des Princes.

Achraf Hakimi, le golden boy de l’heure
Le prodige marocain incarne la réussite de l’équipe de Luis Enrique, de son football total et du succès tant attendu en Ligue des Champions. Buteur en quarts-de-finale, en demi et en finale de cette compétition, vice-capitaine du club, moteur de l’équipe sur tous les plans, Achraf Hakimi (lauréat du ‘Prix Marc Vivien Foe’ 2025) est seul dans la course au ‘Ballon d’or africain’ au PSG. Et sera normalement très bien placé dans le classement du ‘Ballon d’Or’ mondial.

Brillant à la Coupe du Monde 2022 avec le Maroc qui atteindra le stade historique des demies, il régale depuis 2021 les supporters parisiens. Une idylle qui ne devrait pas prendre fin de si tôt, car le Marocain est lié au club jusqu’en 2029.
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