Sur ce, le Conseil exhorte le Conseil de sécurité des Nations unies à assumer pleinement ses responsabilités, à prendre toutes les mesures nécessaires afin de trouver une solution rapide au conflit du Sahara.
Cependant, le Conseil Condamne fermement la décision du Maroc, d’expulser 84 fonctionnaires internationaux, y compris le personnel de l’UA, de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO), ainsi que son refus de la visite du Secrétaire général de l’ONU à Rabat et à Laayoune, capitale du Sahara occidental occupé et siège de la MINURSO, fait qui constitue un précédent très dangereux en ce qu’il défie et sape le mandat du Conseil de sécurité des Nations unies dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Il a été également souligné que «la décision du Maroc aggrave davantage l’impasse actuelle dans le processus de paix, ravive les tensions au Sahara occidental, et menace la sécurité régionale, à un moment où la communauté internationale se mobilise pour trouver une solution au conflit du Sahara occidental conformément à la légalité internationale». Le Conseil a affirmé sa profonde préoccupation face à une totale absence de progrès dans la recherche d’une solution effective au conflit du Sahara occidental, et ceci malgré les efforts soutenus, y compris ceux des Envoyés personnels successifs du Secrétaire général des Nations Unies.
L’UA tient à ce que le Royaume chérifien avorte sa décision
Cette réunion du 6 avril était entre-autre une occasion pour le Conseil de saluer les efforts du Secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, dans la quête d’un règlement au conflit au Sahara occidental, et se félicite de sa visite effectuée au Sahara occidental et dans la région, du 2 au 7 mars 2016. Le Conseil encourage vivement le Secrétaire général des Nations unies à persévérer dans ses efforts et le rassure du plein soutien de l’UA.
Le Conseil de sécurité des Nations unies, agissant en vertu du Chapitre VII, a été appelé à assumer pleinement sa responsabilité en la matière, afin d’exiger du Maroc l’annulation de sa décision d’expulser le personnel de la MINURSO, en attendant la tenue prochaine du Séminaire de haut niveau sur le Sahara occidental qui se tiendra du 25 au 28 avril.
Samir Georges