Le djihad al-nikah est la ‘guerre sainte du sexe’ : quand les hommes font la guerre en se battant, les femmes, elles, contribuent en satisfaisant leurs besoins sexuels. Reconnue par certaines autorités islamiques, cette pratique est au contraire grandement récriée par le gouvernement tunisien, qui voit se multiplier les cas de jeunes femmes partant « à la guerre » en Syrie.
« Le ministère va œuvrer pour mettre en place un plan d’information, de sensibilisation et d’éducation adressé aux femmes et familles dans toutes les régions pour les aviser de la gravité de ces pratiques » clame un communiqué du ministère publié ce weekend.
Le ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a pour sa part renforcé les contrôles dans les aéroports afin d’arrêter les jeunes qui voudraient tenter de se rendre en Syrie pour y faire la guerre sainte, en se battant ou pour pratiquer le djihad al-nikah.
Il estime que, depuis sa prise de fonctions en mars dernier, pas moins de 6.000 jeunes Tunisiens et Tunisiennes ont été empêchés de se rendre en Syrie.