Nairobi (© 2024 Afriquinfos)- Ces dernières années, en raison du potentiel démographique de l’Afrique, de nombreuses initiatives de «Smart Cities» ont été annoncées un peu partout sur le continent. Que ce soit dans les villes nord-africaines où de tels projets connaissent une certaine avancée, ou dans des mégalopoles d’Afrique de l’Ouest, de l’Est ou Centrale, les Smart Cities, ont pignon sur rue.
D’ici 2040, plus d’un milliard d’Africains résideront dans les villes du continent. En d’autres termes, la moitié des 2 milliards d’habitants de l’Afrique attendus à cet horizon vivra dans les villes. Par ailleurs, d’ici 2050, l’Afrique réalisera à elle seule 50% de la croissance urbaine mondiale, selon la Revision of World Population Prospects réalisée par les Nations unies. Des chiffres qui donnent le tournis et pour lesquels les dirigeants africains se préparent en initiant des «Smart cities», des zones où technologie et connectivité sont au cœur des infrastructures, offrent à leurs habitants des espaces pour vivre, apprendre, travailler, entreprendre et développer des activités innovantes.
En Afrique, la mise en route des initiatives de smart city, se trouvent concentrées dans une dizaine de pays sur 54 que compte le continent. Même si les villes nord-africaines (Le Caire, Tunis, Alger et Casablanca) sont en avance, de nombreuses mégapoles régionales comme Accra, Lagos, Abidjan ou Nairobi sont également très performantes en termes d’attractivité économique pour les investisseurs et de croissance pour leur classe moyenne. A titre d’exemple, la RDC et le Kenya collaborent sur un projet baptisé « Kasangulu Smart City », qui s’étend sur une superficie de 40 hectares de terrains, comprenant des logements, un établissement hospitalier, une école et toute une série d’autres installations essentielles. Le premier coup de pioche du projet a été donné en décembre 2023 et la première phase du projet devrait être achevée en 2025.
Un autre projet d’envergure est en cours au Caire et devrait sortir définitivement des sables d’ici cinq à sept ans à 50 km de la capitale égyptienne, sur une zone encore désertique de 700 Km2 située entre les quartiers Est de l’« ancienne ville» et l’entrée du canal de Suez. L’objectif de ce méga projet serait également de désengorger Le Caire, asphyxié et paralysé par la surpopulation et les embouteillages, et de délocaliser les principaux bâtiments administratifs, sièges institutionnels et représentations diplomatiques. Au Maroc aussi, les smart cities sont en plein essor notamment dans la métropole de Casablanca où plusieurs projets sont en cours.
Continent qui s’urbanise le plus rapidement sur la planète, l’Afrique voit donc en ces smart cities des alternatives pour répondre aux enjeux de son développement et de sa croissance démographique.
S. B.
