Disparition de Simon Mann, ex-mercenaire et ennemi de Malabo devenu proche des Obiang

Afriquinfos Editeur
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Simon Mann, ancien officier des Forces spéciales britanniques SAS et ex-mercenaire, montre son nouveau livre "Havoc" lors d'une séance de dédicace à Londres, le 14 décembre 2011.

Simon Mann, ex-mercenaire britannique qui avait participé en 2004 à un coup d’Etat raté en Guinée équatoriale, est mort au Royaume-Uni à 72 ans, selon des médias britanniques.

Il est mort plus tôt cette semaine d’une attaque cardiaque en faisant du sport, ont rapporté le ‘Daily Mail’ et ‘BBC’, citant des « amis » du défunt. Ancien officier des Forces spéciales britanniques SAS, Simon Mann avait été arrêté avec 61 autres mercenaires présumés en 2004 à Harare au Zimbabwe, où il récupérait des armes avant de se rendre à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale. Il devait y rejoindre une équipe dirigée par le Sud-Africain Nick Du Toit, avec l’objectif de renverser le Président Teodoro Obiang, arrivé au pouvoir en 1979 via un putsch.

Le Président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le 8 décembre 2022 à Malabo.

Il avait été condamné à 34 ans de prison à l’issue d’un procès très médiatisé et mis en scène par le pouvoir de Malabo. Accusé d’être le cerveau du coup, il s’était excusé à la fin des débats, se disant « content que cela (le coup) ne se soit pas produit ». Quelques semaines avant la présidentielle de 2009, il avait finalement été gracié par le Président Obiang, et était rentré dans la foulée au Royaume-Uni. Simon Mann avait été formé au sein de la très élitiste école ‘Eton’, puis à l’Académie militaire de Sandhurst, avant d’entrer dans les Scots Guards, puis de devenir officier au sein des SAS.

Teodoro Obiang Nguema, Vice-président de la Guinée équatoriale (DR).

En 2017, il avait témoigné à Paris, du côté de la défense, dans le procès du fils du Président Obiang, Teodorin, accusé de s’être frauduleusement bâti en France un patrimoine considérable. Ce dernier a définitivement été condamné en 2021 à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende pour détournement de fonds publics.

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