Diplomatie/Le Gabon de nouveau irrité par la France

Afriquinfos Editeur
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Le ministre gabonais de l'Intérieur, Pacome Moubelet Boubey s'est dit «grandement surpris et étonné par la nature des propos du Premier ministre français». Le Gabon a aussitôt réagit en rappelant son ambassadeur Germain Ngoyo Moussavou en France pour consultation.

Répondant à la question de l’humoriste Jérémy Ferrari au sujet de la marche du 11 janvier 2015 en mémoire des victimes de l’attaque contre Charlie Hebdo, «Comment vous expliquez qu’Ali Bongo se retrouve en tête d’une marche pour la liberté d’expression ?», Manuel Valls a créé la surprise, en proposant une explication peu diplomatique. «Dans cette manifestation, il y avait des chefs d’État et de gouvernement. Vous retenez Ali Bongo, moi je retiens surtout un autre Africain, élu lui, Ibrahim Boubacar Keïta». Et le Premier ministre d’enfoncer le clou, tandis que l’humoriste insiste («Parce qu’il n’est pas élu Ali Bongo finalement?»): «Non, pas comme on l’entend», a répondu M. Valls.

Relations franco-gabonais fragilisées ?

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Les propos de Manuel Valls n’ont nullement pas laissé indifférent le Gabon alors que la présidentielle 2016 est dans toutes les têtes et que le Front uni de l’opposition vient de désigner Jean Ping comme son candidat. «Il confirme ce que nous savions déjà. Ali Bongo doit tirer les conclusions de son imposture», a également déclaré Richard Moulomba Moumbo (autre opposant), président de l’Arena, Alliance pour le renouveau national.

Bella Edith & V. Akpene