Bruxelles (© 2019 Afriquinfos)- Accompagné de son épouse, M. Henri Konan Bédié, ex-président ivoirien, président du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), a rendu visite a M. Laurent Gbagbo, également ex-dirigeant de la Côte d’Ivoire, président du FPI (Front populaire ivoirien), qui attend en Belgique une décision de la Cour pénale internationale. Les deux hommes se sont rencontrés lundi à Bruxelles pour la première fois depuis 2010, indique un communiqué conjoint signé de leurs deux partis. Une rencontre qui intervient à un an de la présidentielle de 2020.
« Lundi, de 11 h à 13 h, conformément à la tradition africaine, accompagné de son épouse, a rendu visite, à Bruxelles, « Les présidents se sont, particulièrement, réjouis de cette première rencontre, depuis la fin de la crise postélectorale », selon le texte.
Lors de la crise qui a fait suite au refus de Gbagbo d’admettre sa défaite face à M. Alassane Ouattara. M. Henri Konan Bédié avait à l’époque apporté son soutien à Alassane Ouattara contre Laurent Gbagbo au deuxième tour de la présidentiel de 2010.
Il a été un allié du président Ouattara, son parti, le PDCI, participant activement à la coalition au pouvoir jusqu’en 2018. Cette coalition a explosé parce que le président Bédié estimait que la coalition devait soutenir un candidat du PDCI en 2020.
D’après le même texte, Henri Konan Bédé « s’est particulièrement réjoui de l’acquittement du président Laurent Gbagbo et lui a vivement souhaité un retour rapide en Côte d’Ivoire »,
M. Gbagbo actuellement en liberté conditionnelle à Bruxelles en attendant un éventuel procès en appel, a été acquitté par la Cour pénale internationale, Les deux anciens chefs d’Etat ont demandé « la libération de tous les prisonniers politiques, civils et militaires, et le retour en sécurité de tous les exilés ».
« Dans le cadre de l’organisation d’élections justes, transparentes et équitables en 2020 », les deux hommes « ont appelé le gouvernement à procéder à une réforme profonde de la Commission électorale indépendante (CEI) afin qu’elle puisse contribuer significativement à la consolidation de la paix sociale en Côte d’Ivoire ».
L’opposition quant à elle décrit l’actuelle réforme de la CEI, qui doit être entérinée dans les prochains jours par l’Assemblée nationale. Selon les adversaires de M. Ouattara, cette nouvelle loi ne présente pas les garanties d’indépendance suffisantes. Pour la présidentielle de 2020, qui s’annonce tendue, la crédibilité de la CEI est jugée cruciale.
Innocente Nice