Déstabilisation de la Libye et assassinat de Khadafi : Obama rend responsables Cameron et Sarkozy

Afriquinfos
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Barack Obama, le chef de l’Etat américain, a dans un entretien, adressé des critiques à peine voilées à ses homologues européens, en l’occurrence David Cameron et Nicolas Sarkozy. Le patron de la Maison Blanche soutient en gros que ces derniers sont «responsables» de la situation actuelle que traverse  la Libye. Depuis l’assassinat de Mouammar Khadafi en octobre 2011, ce pays est livré à une instabilité chronique, marquée par des violences (djihadistes et de toutes autres sortes) et des scandales inouïs.

«La Libye est plongée dans le chaos», a osé lâcher sur le sujet le patron de la Maison blanche, avant de poursuivre: «Lorsque je me demande pourquoi cela a mal tourné, je réalise que j’étais convaincu que les Européens, étant donné la proximité de la Libye, seraient plus impliqués dans le suivi». Aux dires du 1er Président Afro-descendant des USA, le Premier ministre britannique David Cameron a été «distrait par d’autres choses» dans la subite entrée en guerre de la coalition internationale contre le régime prospère du Guide Khadafi.

Au sujet de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy (cerveau de l’entrée en guerre contre le pouvoir de Tripoli en 2011), Barack Obama est aussi critique. Hussein Obama a signifié qu’il «voulait claironner ses succès dans la campagne aérienne, alors que nous avions détruit toutes les défenses anti-aériennes». A l’image d’un bilan de fin de 2ème mandat, B. Hussein Obama a élargi ses analyses et commentaires au sujet de la Libye à d’autres crises en cours aux Proche et Moyen-Orient.

S’agissant de  la crise en Syrie, le chef d’État déclare ne pas regretter sa décision prise à l’été 2013, de ne pas lancer de frappes aériennes contre le régime de Bachar El Assad, malgré la « ligne rouge » qu’il avait fixée concernant une utilisation d’armes chimiques. Le président  américain a conclu l’interview, en soulignant que les conflits et le chaos au Moyen-Orient ne cesseront pas, tant que l’Arabie Saoudite et l’Iran ne trouveront pas un moyen de vivre en bon voisinage.

«La rivalité entre les Saoudiens et les Iraniens, qui alimente des conflits et le chaos en Syrie, en Irak et au Yémen, nous oblige à dire à nos amis, ainsi qu’aux Iraniens, qu’ils doivent trouver un moyen efficace de cohabiter et de décréter une sorte de paix froide», a déclaré M. Obama.

VIGNIKPO AKPENE & BELLA EDITH