Des milliers d’ouvrages de L. Sédar Senghor en vente le 16 avril prochain à Caen, entre 20 à 3.000 euros

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Paris (© 2024 Afriquinfos)- Des milliers d’ouvrages de l’ancien Président sénégalais Léopold Sédar Senghor qui se composent de plus de 300 lots, seront mis aux enchères le 16 avril 2024 à Caen (nord, département du Calvados, France). Avec des prix allant de 20 à 3.000 euros.

Le Groupe de recherche international Léopold Sédar Senghor constitué de chercheurs et d’universitaires fondé en 2022, a adressé une lettre aux nouvelles autorités sénégalaises, les exhortant à acquérir l’ensemble de « ce trésor littéraire et patrimonial afin d’éviter sa dispersion ».

Le Gouvernement précédent l’avait fait en 2023 lors de la vente d’effets personnels du «Président poète» (disparu en 20 décembre 2001, à 96 ans) dans son domicile de Verson-Normandie- où il s’était installé avec son épouse, après avoir quitté volontairement le pouvoir en 1980. «On a, à peu près, un millier d’ouvrages de la bibliothèque personnelle de Senghor. Il y a tous les ouvrages des amis de Senghor et du mouvement de la Négritude, Aimé Césaire (…) On a aussi des livres d’Aragon, le livre de Jean Price-Mars, l’ethnologue haïtien qui a été vraiment très important dans la construction de la pensée de Senghor, et beaucoup d’ouvrages d’auteurs sénégalais, ouest-africains, qui constituent un patrimoine absolument majeur de la littérature sénégalaise et ouest-africaine, qui ont contribué donc au mouvement de la Négritude »,  explique l’universitaire Céline Labrune-Badiane sur le sujet.

Elle soutient également que les modalités de leur rapatriement au Sénégal ne leur appartiennent pas. «Néanmoins, on voudrait attirer l’attention des nouvelles autorités sénégalaises, du futur ministre de la Culture, sur la nécessité, justement, de ramener ce patrimoine au Sénégal afin qu’il puisse être accessible au public. L’État du Sénégal peut très bien racheter au moins une partie de ces ouvrages», a-t-elle encore défendu. «En Afrique, un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle», a-t-on coutume de dire. En Normandie, une bibliothèque qu’on vend, c’est un patrimoine qui est dispersé…

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