Le HCR demande au Kenya de ne pas expulser les réfugiés

Afriquinfos Editeur
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Dans un communiqué publié à Nairobi, le HCR s'est dit préoccupé par l'arrestation et la détention de plus de 1 000 réfugiés et demandeurs d'asile interpelés lors des opérations anti-terrorisme entamées par les forces de sécurité kenyanes à Nairobi depuis le 2 avril et visant les étrangers sans papiers.

"Le HCR apprécie les garanties qu'il a reçu du gouvernement qu'aucun réfugié ou demandeur d'asile enregistré ne serait sciemment expulsé, toutefois il reste préoccupé du fait que les autres (expulsés) peuvent aussi être exposés à des menaces s'ils sont renvoyés dans leur pays", a-t-il dit.

Ce communiqué du HCR survient alors que le président Uhuru Kenyatta a fait voeu de veiller à ce que la purge menée actuellement contre les terroristes ne cesse qu'une fois le pays libéré de cette menace.

M. Kenyatta, qui a organisé une réunion avec 25 députés mercredi à Nairobi, a déclaré que les opérations de police actuellement en cours seraient menées dans le respect de la loi.

Il a assuré les députés que l'opération en cours ne visait pas seulement une communauté donnée, mais qu'elle visait à renforcer la sécurité intérieure du pays.

Les députés de la communauté somalienne et plusieurs personnalités politiques de différents partis ont convenu que la campagne actuelle contre la criminalité était nécessaire car cette vague de criminalité frappe leur communauté tout comme les autres Kenyans.

La plupart des personnes arrêtées sont des Somaliens, et 82 d' entre eux ont été expulsés à Mogadiscio le 9 avril. D'après les responsables de sécurité, 91 autres Somaliens ont été rapatriés dans leur pays ce jeudi.

     Ce pays d'Afrique de l'Est a expulsé 108 étrangers depuis le début le 4 avril d'une opération de police ciblant les immigrants sans papier à Nairobi et dans d'autres villes.

     D'autres réfugiés doivent être emmenés dans des camps à leur intention, dont 406 Somaliens, deux Éthiopiens, un Congolais, deux Ougandais et un Soudanais.

     Sur les 225 personnes qui doivent être expulsées, 214 sont des Somaliens, six des Éthiopiens, deux des Ougandais, et trois autres proviennent respectivement du Cameroun, de Tanzanie et du Sud- Soudan. Jusqu'à présent, 82 Somaliens ont été rapatriés à Mogadiscio.