Début d’un nouveau feuilleton judiciaire autour de Nicolas Sarkozy ce 06 janvier, avec une fixation sur le ‘financement libyen présumé’ 

Afriquinfos Editeur
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Nicolas, Sarkozy, ancien président français (DR) @france24

Paris (© 2024 Afriquinfos)- L’après présidence n’est pas de tout repos pour Nicolas Sarkozy. L’ancien dirigeant français est devenu un habité des tribunaux. Un nouveau procès s’est ouvert ce lundi 6 janvier à Paris. Déjà définitivement à un an ferme sous bracelet électronique pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes, il doit à nouveau répondre d’accusations de « financement illégal de campagne, recel de détournement de fonds publics, corruption passive et association de malfaiteurs« .

L’argent libyen a-t-il permis de financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 ? C’est la question à laquelle va répondre le procès qui s’est ouvert ce lundi à Paris. Sur le banc des accusés, Nicolas Sarkozy (2007-2012), avec 11 autres personnes, dont les anciens ministres Claude Guéant, Brice Hortefeux et Eric Woerth.

L’ancien président français est poursuivi pour « corruption », « recel de détournement de fonds publics », « financement illégal de campagne » et « association de malfaiteurs ». Nicolas Sarkozy est notamment accusé d’avoir noué avec l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi un “pacte de corruption”, pour qu’il finance sa campagne victorieuse de 2007 en échange notamment de contreparties diplomatiques, comme la réhabilitation de Kadhafi sur la scène internationale et la tentative d’annuler un mandat d’arrêt français contre le chef des services de renseignements libyens Abdallah Senoussi. Si le montant officiel de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 était de 20 millions d’euros, on parle d’un montant de 50 millions d’euros qui proviendrait illégalement du régime Khadhafi.

Nicolas Sarkozy encourt jusqu’à dix ans de prison et 375 000 euros d’amende, ainsi qu’une privation des droits civiques, et donc une inéligibilité, allant jusqu’à cinq ans. Mais l’ancien président réfute toutes les accusations. Pour sa ligne de défense, les accusations provenant de Tripoli, notamment l’un des fils de Kadhafi, Saïf-Al-Islam, qui dit avoir été témoin d’un des versements au Ministre Claude Guéant, relèvent de la « vengeance ». Cela s’expliquerait par le soutien actif de la France aux rebelles au moment du « printemps arabe » qui fera chuter Kadhafi, tué en octobre 2011.

Le procès dit du « financement libyen » se poursuit jusqu’en avril, s’ajoute à la liste de ses démêlés judiciaires, et pourrait ne pas être le dernier pour Nicolas Sarkozy.  Déja sous bracelet électronique dans l’affaire des écoutes et condamné en appel en février 2024, pour les dépenses excessives de sa campagne perdue de 2012, l’ancien président français, est également dans le collimateur du Parquet financier pour ses activités de Conseil en Russie et pour l’attribution du Mondial 2022 au Qatar.

Boniface T.