Au cours d’une conférence de presse en Grèce, le haut-commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, a affirmé que les plans de répartition entre les 28 pays de l’UE des 160.000 réfugiés, dans la procédure dite de relocalisation, «ne suffisent pas».
L'UE doit accepter «plus de réfugiés» alors que les arrivées continuent «et notamment d'Afghans», a-t-il relevé. Il estime que les Afghans ne sont pas éligibles à la relocalisation, réservée aux Syriens, Irakiens et Érythréens. Il invite l'UE à offrir plus de moyens légaux d'installation, via notamment la procédure de «réinstallation», qui concerne les réfugiés ayant déjà accès à une protection, mais dans des pays tiers, en particulier les Syriens réfugiés en Turquie. Antonio Guterres soutient en outre le regroupement familial.
Selon ce Haut-commissaire, on ne devrait pas «payer 1000 dollars pour franchir un chenal étroit», en remettant de surcroît des vies entre les mains «de réseaux criminels» de passeurs, a-t-il insisté.
«Sans une approche humaine», prenant en compte des «préférences et d'éventuels liens familiaux» des réfugiés, le processus de relocalisation «peut échouer», a prévenu M. Guterres qui s'est également porté en faux contre toute «discrimination» dans le choix des réfugiés, alors que la Slovaquie et Chypre ont déjà affiché leur préférence pour l'accueil de «chrétiens». «Dire qu'on ne veut que des chrétiens ne pourrait que soutenir la propagande de Daech ou d'autres groupes», a-t-il avancé.
Saluant l'approche «humaniste» du gouvernement grec et la «solidarité» des Grecs envers les réfugiés, il a réitéré son appel à une aide massive de l'UE en faveur du pays, «qui ne peut pas être laissé seul» pour gérer la crise migratoire en cours.
I.A.