Crise au Mali : L’UE préconise "une réponse rapide"

Afriquinfos Editeur
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"L'UE est convaincue de la nécessité d'apporter une réponse rapide aux défis sécuritaires et à la menace terroriste (au Mali) dans un cadre à définir par le Conseil de sécurité des Nations unies", note un texte reprenant les conclusions de cette réuion sur la situation au Mali.

Se disant "préoccupée par la grave crise politique et sécuritaire qui affecte le Mali, en particulier par la situation dans le nord du pays", l'UE salue l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies vendredi dernier d'une résolution qui presse les pays ouest-africains de préciser leurs plans en vue d' une intervention militaire destinée à reconquérir le nord du Mali.

L'UE est déterminée à apporter son concours aux efforts entrepris par le Mali en vue de résoudre cette crise, en concertation avec ses partenaires régionaux et internationaux, selon le texte.

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Les ministres européens des Affaires étrangères ont salué la nomination de l'ancien chef du gouvernement italien Romano Prodi par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon comme envoyé spécial pour le Sahel, promettant de travailler "en concertation étroite" avec M. Prodi.

Préconisant l'approfondissement de la coordination avec les partenaires clés du Mali en vue d'accroître l'efficacité de l' appui au processus de transition dans le pays, l'UE accueille favorablement la réunion du Groupe d'appui et de suivi sur la situation au Mali, prévue à Bamako le 19 octobre, à l'initiative de l'Union africaine (UA) et consultation avec l'ONU et la CEDEAO.

Avec une résolution adoptée vendredi dernier à l'unanimité, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est déclaré prêt à envisager la constitution d'une force internationale pour aider les forces armés du Mali à reconquérir les régions occupées du nord de son territoire, conformément à la demande des autorités de transition maliennes.

Le Conseil de sécurité donne 45 jours à la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et à l'UA pour préciser les modalités d'une intervention militaire dans le nord du Mali, invitant toutefois le gouvernement malien et les rebelles touaregs à négocier une solution politique.

La rébellion touareg du Mouvement national de libération de l' Azawad (MNLA) avait lancé en janvier une offensive et s'est emparée début avril du nord du Mali, où elle souhaite créer un Etat indépendant, l'Azawad.