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Au cours d'une conférence de presse à Bissau, ses porte-parole, Fernando Mendonça et Yancuba Diola Ndiaye, ont affirmé que la Guinée-Bissau "est en train de vivre une dictature militaire", la junte ayant remplacé tous les gouverneurs civils des huit régions du pays par des militaires et nommé des directeurs de services.
Ils ont aussi déploré l'interdiction de toute manifestation et affirmé que le PAIGC et les neuf partis politiques de l'opposition, qui constituent 71% des députés de l'Assemblée nationale, ne reconnaissent pas la junte et n'accepteront jamais de négocier avec elle, pour ne pas légitimer le coup d'état militaire.
"La solution du problème auquel la Guinée-Bissau se trouve confrontée réside dans le rétablissement de Raimundo Pereira comme président intérimaire, mais aussi dans le maintien du gouvernement de Carlos Gomes Junior issu des législatives de 2008, et la tenue du second tour du scrutin présidentiel", a souligné Mendonça du PAIGC, qui a ajouté que son parti "ne va pas admettre l'ingérence des militaires dans les affaires politiques".
"En raison de l'inflexibilité du général Antonio Enjai, chef d'état-major des armées, le pays est totalement paralysé, sans électricité ni eau courante depuis plusieurs jours déjà", a-t-il conclu.
La junte, qui est menacée de sanction par la CEDEAO après l'échec de la réunion du groupe de contact à Banjul (Gambie), a indiqué qu'un seul point de désaccord existait : le rétablissement de Raimundo Pereira dans ses fonctions de présidence par intérim.
Pour le reste (remise du pouvoir aux civils, l'envoi d'un contingent de la CEDEAO, libération des prisonniers et prolongation du mandat de l'Assemblée nationale pour un an), la junte est d'accord, a indiqué lundi son porte-parole au cours d'une conférence de presse à Bissau.