Crise bissau-guinéenne : La CEDEAO demande l’élection d’un nouveau président du Parlement pour assurer la transition

Afriquinfos Editeur
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Dans un communiqué final adopté à l'issue d'un sommet extraordinaire à Dakar, la CEDEAO recommande que l'Assemblée nationale procède au renouvellement par vote de son bureau.

"Le nouveau président ainsi élu sera le président intérimaire", a indique le document.

La junte, qui a pris le pouvoir le 12 avril, avait refusé le rétablissement dans ses fonctions du président intérimaire Raimundo Pereira, proposé par la CEDEAO.

M. Pereira qui était président de l'Assemblée nationale, avait remplacé le président Malam Bacai Sanha, suite au décès de ce dernier au début de l'année. Il a été écarté du pouvoir et écroué par les putschistes, en même temps que l'ancien Premier ministre, Carlos Gomes Junior.

Selon le communiqué, un Premier ministre de consensus, doté de pleins pouvoirs, sera désigné de conduire un gouvernement de large ouverture, chargé de conduire la transition.

"Le président intérimaire et le Premier ministre ne seront pas candidats à l'élection présidentielle", indique le communiqué.

Le sommet de Dakar a réitéré son exigence pour "un retour à l'ordre constitutionnel" avec une transition de 12 mois qui va aboutir au toilettage de certains textes légaux.

Il a cité entre autres, la révision des textes de la Constitution, le code électoral, les réformes du secteur de la défense et de sécurité.

Le sommet de Dakar a proposé la prolongation du mandat des députés, selon les mécanismes appropriés pour couvrir la période de la transition.

"La conférence décide que la force en attente de la CEDEAO, conformément au nouveau mandat approuvé sera déployé dans le pays pour garantir le retrait de la mission d'assistance technique angolaise (MISANG), assurer la sécurité de la transition et aider à la mise en oeuvre du programme de réforme du secteur de sécurité", conclut le texte.

A l'ouverture du sommet le président ivoirien avait prôné la fermeté contre les juntes qui ont pris en Guinée-Bissau et au Mali, et le président sénégalais a souligné que le contingent militaire de la CEDEAO en Guinée-Bissau n'est pas une force d'occupation.

Le sommet de Dakar a regroupé les présidents de la Côte d'Ivoire, du Sénégal, du Burkina Faso, du Ghana, du Togo, du Liberia, de la Gambie, du Nigeria et du Cap-Vert, ainsi le président par intérim et le Premier ministre de transition du Mali.