La CPI ne s’impose pas à la justice ivoirienne, mais va aider à restaurer la primauté du Droit

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"Nous venons aider les ivoiriens à restaurer la primauté du Droit et à se réconcilier entre eux", a énoncé Mme Bensouda qui conduisait une délégation de cette institution judiciaire dans la capitale économique ivoirienne.

Le procureur- adjoint a toutefois noté qu'il n'y a pas de réconciliation sans justice, et que la justice doit être indépendante et impartiale.

"En tant que procureur-adjoint, je me porte garante de cette impartialité et de cette indépendance", a affirmé Fatou Bensouda.

Le chef de la délégation de la CPI a par ailleurs déploré des ordres aux fins de perpétrer des exactions données par "des personnes se croyant au- dessus des lois".

"Il faut en finir avec le cercle vicieux de l'impunité", a-t-elle plaidé, rappelant aux victimes qu'elles ont jusqu'à la mi-juillet pour rendre leurs témoignages sur les exactions.

La délégation de la CPI séjournera en Côte d'ivoire jusqu'au 6 juillet. Elle mettra à séjour son profit pour mener des enquêtes et auditions sur les crimes commis en Côte d'Ivoire durant la période post-électorale.

Le président ivoirien Alassane Ouattara a saisi cette Cour et émis le vœu qu'elle enquête sur les violences post-électorales qui ont occasionné au moins 3.000 décès et un million de personnes déplacées dans le pays.

En marge de l'action de la Cour pénale internationale, la justice ivoirienne a entamé dans le cadre de la crise des procédures judicaires qui suivent leur cours.

Quinze proches de l'ex-président Laurent Gbagbo ont ainsi été mis en examen samedi pour "atteinte à la sûreté de l'Etat".