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"Il faut nous pardonner, tourner la page afin de permettre à nos enfants de vivre ensemble", a recommandé le ministre Gnénéma Coulibaly qui a expliqué le geste du gouvernement concernant l'exhumation et les obsèques de plusieurs victimes.
"Le gouvernement vient confirmer par ce geste le soutien de l'Etat de Côte d'Ivoire aux parents des victimes", a-t-il noté, invitant les Ivoiriens dans leur ensemble à s'inscrire dans une logique de paix pour que cette situation ne se reproduise plus.
Expliquant l'importance que revêt le processus de réconciliation pour un pays qui sort d'une crise sans précédent, M. Coulibaly a invité les populations à faire confiance en la justice ivoirienne qui aspire à devenir une justice impartiale et sans reproche.
Le ministre de la Justice a réitéré la détermination du gouvernement à lutter contre l'impunité quelles que soient les personnes visées ou concernées, et l'engagement de la justice à faire la lumière sur les exactions qui se sont produites en Côte d'Ivoire.
La question de la conjugaison du pardon, de la réconciliation et de la justice préoccupent experts et autorités après la crise post-électorale aiguë qui a secoué le pays cinq mois durant, faisant au moins 3 000 morts et un million de déplacés.
A plusieurs occasions, des responsables ivoiriens ont indiqué que "le pardon et la réconciliation se feront, mais la justice fera son travail".
Au terme de sa dernière visite en Côte d'Ivoire, l'expert indépendant de l'ONU Doudou Diène avait également déclaré que la justice constituait un élément essentiel de la réconciliation en Côte d'ivoire.
