La décision de levée de suspension a été prise lundi soir par le CNP, après une rencontre avec le chef de l'Onuci et le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), Charles Konan Banny. "Cette décision est de nature à contribuer à la création d'un environnement propice au dialogue républicain", indique Bert Koenders dans un communiqué publié mardi. Lors de sa rencontre lundi avec le CNP, M. Koenders avait plaidé en faveur d'un "recours gracieux" afin de "contribuer à la création d'un environnement favorable au dialogue politique".
Il avait souligné son "respect" des décisions de l'institution tout en insistant sur l'importance de la liberté et du pluralisme d'expression et d'opinion dans le paysage médiatique démocratique et la nécessité pour la presse d'adopter un "comportement responsable". "Je ne crois pas que les citoyens de ce pays souhaitent autre chose qu'une presse responsable qui se base sur les faits", avait-il dit ajoutant qu'ils souhaitent "la diversité dans l'information et la publication des journaux des différentes tendances".
Le 12 septembre, le CNP a décidé de suspendre pour une à deux semaines de parution six journaux de l'opposition pour publication de "légendes interdites" sous des photographies de personnalités du régime déchu, notamment les titres de ministre de personnalités appelées au gouvernement formé en décembre 2010 par M. Gbagbo, en pleine crise post-électorale. Une ordonnance prise par le président Alassane Ouattara annule tous les actes pris par Laurent Gbagbo après le 4 décembre 2010.
Selon le CNP, tout journal qui attribue le titre de Premier ministre ou de ministre aux membres du gouvernement formé le 6 décembre 2010 par M. Gbagbo "fait de la sédition et tombe sous le coup de la loi".