Abidjan, (© 2019 Afriquinfos)- Saluant l’ensemble des acteurs politiques en Côte d’Ivoire, le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat s’est félicité de la prise en compte des recommandations de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP) dans la nouvelle mouture de la Commission électorale ivoirienne (CEI), indique une déclaration sur le site de l’Union.
Selon une déclaration publiée sur le site de l’Union Africaine, M. Faki a également salué les organisations de la société civile, pour leur attachement aux valeurs démocratiques prônées par l’Union africaine et les encourage dans leur volonté à aller à des élections paisibles dans l’intérêt du peuple ivoirien.
Le chef de l’UA fait référence à l’arrêt en 2016 de la Cour africaine, qui attestait de la mainmise du camp présidentiel sur l’instance électorale. Depuis, ce jugement a été maintes fois utilisé par les partis d’opposition et certains membres de la société civile pour dénoncer un possible hold-up électoral organisé par le pouvoir à la prochaine présidentielle de 2020.
Du 21 janvier au 26 juin 2019, se sont déroulés des échanges inclusifs entre le gouvernement et les acteurs de la société civile et des partis politiques. Les discussions ont abouti à un rapport final signé par les parties prenantes.
Suite à cette étape, le gouvernement a adopté le 3 juillet la nouvelle mouture de la commission qui comprend désormais 15 membres contre 17 dans l’ancienne nomenclature. Après le Conseil des ministres, le projet de loi a été également adopté à l’Assemblée nationale à
Abidjan et au Sénat à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro.
Tandis que le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré laissait entendre que «désormais, l’Etat et le parti au pouvoir représentent un tiers contre deux tiers pour les organisations de la société civile et les partis d’opposition », de leurs côtés, les parlementaires de l’opposition ont récemment déclaré qu’une nouvelle saisie de la Cour africaine des droits de l’homme, voire d’autres instances internationales, pourrait s’envisager.
I.N.