Côte d’Ivoire : Dialogue attendu entre le pouvoir et l’opposition, vers une normalisation de la vie politique

Afriquinfos Editeur
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La mise à mal de la cohésion sociale s'est traduite par des frictions entre l'opposition et le pouvoir qui ont abouti au boycott des récentes élections législatives par l'opposition dont les requêtes s'articulent autour de la libération des personnalités pro-Gbagbo en détention et la garantie de sécurité pour tous.

A maintes occasions, les nouvelles autorités du pays se sont dites favorables à la carte du dialogue.

SAISIR LA MAIN TENDUE

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"Le dialogue n'est pas rompu entre le pouvoir et l'opposition. Il y a toujours eu une main tendue de du gouvernement et du président de la République. Il y a peut-être d'autres phases, d'autres modes de communication à expérimenter, mais le dialogue se poursuit tous les jours", a déclaré le porte-parole du gouvernement Koné Bruno à l'issue d'un conseil des ministres.

"Nous avons pris la décision de reprendre contact avec l'opposition dans un cadre officiel. Le gouvernement sera désormais l'interlocuteur de nos frères et soeurs du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo). Nous allons discuter", a pour sa part énoncé le Premier ministre ivoirien Jeannot Ahoussou lors d'un conseil de gouvernement.

De part et d'autre, les acteurs affirment se trouver dans les bonnes dispositions pour discuter et saisir ainsi la main tendue par l'autre.

"En tant que fils du pays nous sommes prêts à nous inscrire dans le processus de reconstruction du pays. Le gouvernement a promis de nous envoyer un courrier nous invitant à la table de discussions. Nous attendons ce courrier", a déclaré le président par intérim du FPI, Sylvain Miaka Oureto.

"Nous prenons acte de la proposition de dialogue et nous souhaitons que le pouvoir en crée les conditions", a renchéri le secrétaire général adjoint de ce parti Alphonse Douati.

Le pouvoir et les pro-Gbagbo devraient ainsi se retrouver dans les prochains jours pour renouer les fils du dialogue.

FAIRE BAISSER LA TENSION SOCIALE

"C'est une bonne chose d'engager les discussions avec l'opposition qui constitue aussi une force politique. Elle a boycotté les élections législatives mais je pense qu'au sortir du dialogue, elle devrait s'impliquer dans la vie du pays en prenant part aux élections municipales à venir et aux prochains gouvernements", a estimé Karim Bamba, leader de l'organisation " Paix et Développement".

Pour celui-ci, la paix n'a pas de prix et des concessions doivent être faites de part et d'autre pour faire baisser la tension sociale.

De l'avis de plusieurs observateurs, la reprise souhaitée du dialogue entre Pouvoir et opposition donnera un coup de pouce à la normalisation de la vie politique dans le pays.