Comme à Bouna, mardi, première étape de sa visite d'Etat, le président ivoirien a déploré le retard enregistré par le chef-lieu de département de Bondoukou sur les autres régions en matière de travail des jeunes, de scolarisation des jeunes filles en particulier, de bitumage des axes le reliant à ses voisins, le manque d'adduction d'eau potable, de connexion au réseau électrique national, de manque d'infrastructures routières ou encore de lutte contre l'insalubrité.
"Je suis venu vous annoncer que je tiendrai toutes mes promesses que je vous ai faites lors de la campagne électorale pour rattraper le retard que votre région a enregistrée", a dit M. Ouattara lors d'un meeting au cours duquel il a salué les cadres du gouvernement et des entreprises parapubliques, les invitant à faire partager son message d'espoir et de réconciliation dont la région est un exemple.
"En moins de 18 vous voyez ce que nous avons fait. Nous ferons beaucoup plus et déjà nous faisons des choses importantes pour la région et bientôt vous allez en voir les fruits", a-t-il dit, soulignant "l'esprit nouveau" pour la paix, le travail et le développement en vue de "faire reculer la pauvreté en Côte d'Ivoire".
La somme d'un milliard de francs CFA sera investie dans des microcrédits à l'intention des femmes par son épouse, Dominique Ouattara, avec laquelle il effectue ce voyage officiel tandis que 163 milliards de francs CFA devraient l'être dans la région au profit de la réalisation d'infrastructures créatrices d'emplois à l'endroit des jeunes.
Lors de sa campagne électorale qui l'a mené au pouvoir, Alassane Ouattara avait dit déplorer la précarité et la misère des populations de "la belle région" du Gontougo et du Boukani (nord-est), première productrice d'igname et de noix de cajou mais dont les populations ne vivent pas du fruit de leur labeur, 52 ans après l'accession de la Côte d'Ivoire à l'indépendance.
La visite du président Ouattara s'achève vendredi par un meeting à Bondoukou.
