Corruption à la FIFA : Sepp Blatter cède finalement

Afriquinfos Editeur 47 Vues
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C’est Michel Platini qui doit être content. Le président de l’UEFA a été l’un des premiers à réclamer la démission de Sepp Blatter aussitôt après l’éclatement de l’affaire de corruption. Le suisse a tenu bon  et  à néanmoins organisé le congrès qu’il a remporté haut les mains, devançant son concurrent, le prince jordanien Ali al Hussein d’au moins 40 voix. Pas assez visiblement pour assurer un 5ème mandat en toute quiétude à la tête de la FIFA. Les déclarations et les appels à la démission de nombre de personnalités du monde du football, Platini en tête, ont eu raison de lui.

Dans un communiqué qu’il a rendu public, le dirigeant suisse estime que sa légitimité « ne semble pas partagée par tout le monde dans le milieu du foot. Un mandat m’a été donné par les membres de la Fifa, mais j’ai l’impression de ne pas l’avoir de la part du monde du football – les fans, les clubs, les joueurs, les gens qui vivent, respirent et aiment le football autant que nous à la Fifa. J’ai donc décidé d’abandonner mon mandat à un prochain congrès électif. Il se tiendra aussi vite que possible mais devra laisser le temps nécessaire aux candidats. Et un nouveau président me succédera ».

Une aventure qui dure depuis 40 ans au sein de la FIFA prend fin donc pour Sepp Blatter qui a pris la présidence en 1998 jusqu’à 2015 donc. Ou plutôt en 2016. En effet Sepp Blatter situe l’organisation d’un congrès extraordinaire entre décembre 2015 et mars 2016 et continuera donc à diriger la faitière du sport roi jusqu’à ce qu’un nouveau président soit élu. Il s’évertuera selon ses dires à « engager des réformes ambitieuses ». Il était temps.

 Comme on peut l’imaginer, ça se bouscule déjà au portillon pour sa succession. Les candidats  à cette dernière élection, Luis Figo, Michael Van Praag et Ali al Hussein, referont sûrement leur apparition. Mais aussi Michel Platini, bien que président de l’UEFA, il a toujours lorgné du côté de la FIFA et ne cache pas ses ambitions.

On comprend donc son insistance à voir Sepp Blatter libérer le plancher. On en saurait plus dans les prochaines semaines. En attendant, Sepp Blatter est sur le banc de touche.

 T.W.