Coronavirus: l’Afrique a franchi le seuil des 1.000 décès

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L'Afrique a atteint le seuil des 1 000 décès port du masque obligatoire en Afrique centrale

Addis-Abeba (© 2020 Afriquinfos) – L’Afrique a atteint le seuil des 1 000 décès – En date de ce  samedi 18 avril 2020, l’Afrique comptait officiellement 19 895 cas confirmés de coronavirus. Le seuil des 1 000 décès liés au Covid-19 a par ailleurs été franchi selon le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union africaine. L’Egypte est le pays affichant le plus de malades avec 2 844 cas, suivi par l’Afrique du Sud, le Maroc et l’Algérie. 

Alors que l’Afrique approche la barre des 20 000 cas de Covid-19 recensés, le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union africaine affirme ce samedi que 1 017 décès liés au coronavirus ont déjà été enregistrés. L’Algérie est le pays affichant le taux de mortalité le plus élevé avec 364 morts. Viennent ensuite l’Egypte (205), le Maroc (135) et l’Afrique du Sud (50).

Décès d’Abba Kyari, le directeur de cabinet et principal conseillé du chef de l’Etat nigérian

Abba Kyari, le directeur de cabinet et principal conseillé du chef de l’Etat nigérian est décédé vendredi après avoir contracté le nouveau coronavirus. C’est la présidence qui l’a annoncé dans un communiqué publié dans la nuit. Abba Kyari est ainsi la plus haute personnalité du Nigeria à avoir succombé au virus qui a officiellement contaminé 493 personnes, et fait 17 morts.

Son âge exact n’a jamais été révélé publiquement, mais il avait vraisemblablement plus de 70 ans et était un personnage mystérieux, une figure du premier cercle de Muhammadu Buhari. Abba Kyari contrôlait en effet l’accès au chef de l’Etat. Il supervisait toutes les réunions stratégiques à la présidence et accordait les audiences du président aux ministres. Il avait été testé positif au coronavirus fin mars, après un séjour en Allemagne, suscitant la panique au sommet de l’Etat et obligeant dans la foulée plusieurs hauts responsables nigérians ayant été en contact avec lui à se mettre en quarantaine. Le 29 mars, Abba Kyari avait annoncé avoir été transféré à Lagos, la capitale économique du Nigeria pour être soigné et espérait « être de retour au bureau très bientôt ».

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Décès  du chef de la commission électorale en Guinée

Amadou Salif Kébé, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) est décédé des suites du coronavirus vendredi 17 avril à Conakry. Par communiqué, la présidence guinéenne a salué l’« expertise » apportée par M. Kébé durant les périodes électorales, « dans un contexte souvent contradictoire ». Récemment, Amadou Salif Kébé et la Céni avaient été au centre d’une controverse liée à l’organisation fin mars d’un référendum constitutionnel. Un scrutin boycotté par l’opposition qui dénoncait une manoeuvre du président Alpha Condé, élu en 2010 puis réélu en 2015, visant à briguer un troisième mandat fin 2020.

C’est par ailleurs ce samedi qu’entre en vigueur le port obligatoire du masque, l’une des mesures préventives annoncées par le président de la République pour tenter d’endiguer la propagation du coronavirus. Dans la capitale, des contrôles de police sont effectués aux principaux carrefours et les contrevenants risquent une amende fixée à 30 000 francs guinéens (environ 3 euros). A ce jour, la Guinée a enregistré 477 cas confirmés dont 59 guéris et 3 décès.

L’Afrique a atteint le seuil des 1 000 décès : Kinshasa renforce ses mesures

A Kinshasa, le port de masque artisanal, sera obligatoire à partir de la semaine prochaine. La décision a été annoncée ce samedi, à l’issue d’une réunion pilotée par le Premier ministre.

Dès le mardi prochain, épiceries, supermarchés et banques vont rouvrir, mais l’accès au centre des affaires de Kinshasa restera réglementé. Le dispositif de contrôle restera le même et les check-points de la police ne vont pas bouger.

Le Dr Mukwege dénonce le manque de laboratoires autonomes localement

Le docteur Denis Mukwege dénonce le manque de laboratoires autonomes pour l’examen des échantillons des cas suspects du Covid-19 localement. Le prix Nobel de la Paix 2018 dirige la commission « Santé » dans le cadre de la riposte contre la propagation du Covid-19 au Sud-Kivu. Au cours d’une conférence de presse samedi à Bukavu, il s’est dit convaincu que si les provinces touchées par le coronavirus disposaient de laboratoires proches ou autonomes pour tester localement le Covid-19, cela pourrait permettre de réduire le temps d’attente des résultats des échantillons et ainsi, libérer ceux qui sont testés négatifs.

Il indique qu’au Sud-Kivu par exemple, il faut attendre 10 à 14 jours pour que les résultats des échantillons envoyés à l’INRB (Institut national des recherches biologiques) à Kinshasa soient annoncés et pour lui, c’est un retard qui risque d’impacter négativement sur la bonne marche des activités sur le terrain. La province du Sud-Kivu compte 4 cas confirmés du Covid-19 selon l’INRB, tandis que les autorités locales évoquent 3 cas. S’agissant d’éventuels vaccins contre le Covid-19, le prix Nobel 2018 souhaite que les essais commencent ailleurs, pas en RDC, ni en Afrique.

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