Bonsoir Afrique du 21 février

Afriquinfos Editeur
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Bénin: Vers l'introduction des langues nationales dans le système éducatif formel

COTONOU — Le gouvernement béninois envisage très prochainement de promouvoir les programmes d'enseignement des langues nationales dans le système éducatif formel, a annoncé mardi à Cotonou, le ministre béninois de la Culture, de l'Alphabétisation, de l'Artisant et du Tourisme, M. Michel-Jean Abimbola. "Nous travaillons à promouvoir les programmes d'enseignement des langues nationales dans le système éducatif formel déjà élaborés, valides et rendus disponibles", a-t-il déclaré, lors de son message à la nation lancé à l'occasion de la 13ème journée internationale de la langue maternelle. "Le but visé par l'exécutif béninois en initiant l'introduction des langues nationales dans le système éducatif formel est de promouvoir ces langues menacées de disparition", a-t-il souligné Le Benin, a-t-il expliqué, a sur son territoire un peu plus de 70 langues maternelles.

 

Tchad: bientôt un alphabet national

N'DJAMENA — Dans un proche avenir, l'alphabet national du Tchad verra le jour, a déclaré le ministre de l'Enseignement primaire et de l'éducation civique, Faitchou Etienne, à l'occasion de la Journée internationale de la langue maternelle célébrée mardi. "Déjà validé par les techniciens, cet important document est en deux versions (latine et arabe). Il sert à écrire facilement et rapidement les langues nationales et conduit à un rythme exponentiel vers la maîtrise des langues officielles (le français et l'arabe, Ndlr)", a précisé M. Faitchou Etienne. Selon le ministre, une étude sociolinguistique sera systématiquement menée sur l'ensemble du territoire national pour déterminer avec exactitude le nombre de toutes les langues maternelles en vue d' établir la carte linguistique officielle du Tchad. Vers les années 70, des enquêtes ont été menées conjointement par le Comité national de recherches scientifiques et l'Institut national tchadien pour les sciences humaines dans le cadre d'un projet d'inventaire et de classification des langues du Tchad. Les résultats de ces enquêtes, contenus dans l'atlas du Tchad, donnent un chiffre d'environ 150 langues.

 

Accord entre ONU et Brésil pour l'achat local de nourriture dans 5 pays africains

ROME — Le gouvernement du Brésil financera à hauteur de 2,37 millions de dollars un nouveau programme d'achats locaux de nourriture qui sera mis en place par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) en faveur des agriculteurs et des populations vulnérables de cinq pays d'Afrique : Éthiopie, Malawi, Mozambique, Niger et Sénégal. En vertu d'un accord signé mardi, le Brésil partagera en outre l'expertise tirée de son propre Programme national d'achats d'aliments (PAA), qui achète des produits agricoles aux petits exploitants et les livre aux catégories à risque, notamment aux enfants et aux jeunes par l'intermédiaire des programmes d'alimentation scolaire. Dans le cadre de l'accord, la FAO recevra 1,55 million de dollars et s'occupera de l'aspect production du nouveau projet, fournissant des semences et des engrais pour renforcer la capacité des petits agriculteurs et de leurs associations à cultiver, transformer et vendre leurs produits. La FAO mobilisera également les compétences brésiliennes à l'appui des initiatives d'achats locaux. Le PAM, qui recevra 800.000 dollars, sera chargé d'organiser les achats et les livraisons de nourriture aux établissements scolaires et aux groupes vulnérables. Le programme financé par le Brésil portera une nouvelle impulsion aux achats locaux auprès des petits exploitants et aux produits cultivés dans les potagers familiaux pour l'alimentation scolaire. Le projet offre non seulement un complément d'alimentation aux personnes victimes de la faim, mais il sert également à renforcer les marchés vivriers locaux, en contribuant en dernière analyse à améliorer la sécurité alimentaire et à conjurer des crises alimentaires futures.

 

Une société base à Maurice va offrir de l'énergie solaire à bas coût à 33 millions de personnes en Afrique et en Asie (ONU)

PORT-LOUIS — Une société basée à l'île Maurice a va offrir un accès à faible coût de l'énergie solaire pour 33 millions de personnes en Afrique et en Asie pour les quatre prochaines années, dans le cadre de l'initiative de l' Organisation des Nations Unies (ONU) pour lutter contre la pauvreté, explique mardi un communiqué de l'organisation. Le fournisseur d'énergie solaire, ToughStuff dont le quartier général est situé dans la cybercité d'Ebène à Maurice, élargira l'accès à faible coût, durables panneaux solaires et batteries solaires à faible revenu dans 10 pays africains (le Burundi, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), l'Ethiopie, le Malawi, le Mali, le Mozambique, le Sud-Soudan, la Zambie et le Zimbabwe) et quatre pays d'Asie du Sud (Bangladesh, Inde, Pakistan et Népal). Les efforts de l'entreprise font partie de Business Call to Action ( BCTA), une initiative mondiale appuyée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui encourage les efforts du secteur privé pour développer des modèles d'affaires compris qui peuvent avoir à la fois le succès commercial et un impact positif dans le développement. La société estime que quelque 520 millions US$ seront économisés par les consommateurs, en passant du kérosène ou de la biomasse à l'énergie solaire. En outre, les émissions de carbone seront réduites jusqu'à 1,2 millions de tonnes d'ici 2016.

 

Fin du statut des refugiés libériens en Guinée

CONAKRY — Le représentant résident du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés en Guinée (H.C.R.) Mohamed Touré a annoncé, mardi, l'arrêt du statut des réfugiés libériens au 30 juin 2012, sur le territoire guinéen et dans certains pays de la sous-région ouest-africaine, où ses refugiés ont trouvé l'asile depuis l'éclatement du conflit armée dans leur pays. Selon lui, la clause de cessation du statut de refugié en Guinée touchera tous les refugiés libériens ayant fui leur pays en raison des guerres civiles qui se sont déroulées entre 1989 et 2003. "En Guinée, la clause affectera 9 972 personnes, dont 5 203 femmes et 4 769 enfants" a-t-il précisé, avant d'ajouter que ladite clause de cessation a été préparé par le HCR en collaboration avec les gouvernements des pays abritant ses refugiés, dont la Guinée, mais aussi le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Nigeria, le Mali, etc. La clause de cessation est prévue par la convention 1952 et la convention 1969 de l'organisation de l'Unité africaines sur les refugiés, qui permet de mettre fin au statut de refugiés lorsque des changements à la fois fondamentaux et durables ont eu lieu dans le pays d'origine et que les circonstances qui ont produit à la fuite des refugiés n'existent plus.