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Afriquinfos Editeur
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Présidentielle sénégalaise : Wade propose cinq projets agricoles enfaveur de la Casamance

 BIGNONA (Sénégal)  – Le président sénégalais Abdoulaye Wade a proposé samedi à Bignona (sud) cinq grands projets agricoles aux rebelles du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) pour un retour de la paix dans cette région où sévit depuis 1982 une rébellion indépendantiste.

 En campagne pour la présidentielle sénégalaise du 26 février, en Casamance, le président sortant a affirmé devant des centaines de ses partisans qu'il allait innover par rapport à la formule du Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), en proposant aux rebelles "le désarmement, le déminage et le projet" (DDP). Le président Wade, qui a révélé qu'il est en pourparler avancé avec les chefs rebelles du MFDC, a promis de financer lui-même les projets envisagés. Il avait réitéré récemment sa disponibilité à poursuivre le dialogue avec le MFDC en vue d'une solution pacifique à la crise politico-militaire.

Bénin : l'opposition dénonce la mauvaise gouvernance du pouvoir de Boni Yayi

PORTO-NOVO  – Le président du Parti pour le renouveau démocratique (PRD, opposition), Adrien Houngbédji, challenger du président béninois Boni Yayi aux présidentielles de mars 2006 et 2011, a déploré, lors du 3ème congrès ordinaire du parti ce samedi à Porto-Novo, "la mauvaise gouvernance qui caractérise le pouvoir actuel du Bénin".  "Le Bénin va mal au plan politique. Le concept du Bénin émergent a précipitamment cédé la place au Bénin de la Refondation. Il s'agit donc d'un aveu d'échec, et d'une fuite en avant. La République tout entière est instrumentalisée, les institutions sous contrôle, les espaces de liberté réduits, les élections calamiteuses", a-t-il déploré.  En ce qui concerne le volet économique, le leader de l'opposition politique béninoise a estimé que c'est une déchéance totale.  "Le Bénin va mal au plan économique. Après la chute de la filière du coton, la chute de la filière des véhicules d'occasion, le Programme de vérification interne dont chacun espère qu'il dopera les recettes douanières est en passe de devenir un boulet. Les opérateurs économiques sont asphyxiés, à l'exception notable de ceux qui sont affidés au gouvernement", a-t-il regretté.

 Le Kenya renforce le contrôle de la frontière avec la Somalie

 MALABA (Kenya) – Le gouvernement kenyan a déclaré avoir renforcé le contrôle de la frontière avec la Somalie pour prévenir toute attaque terroriste de la part des insurgés somaliens. Le ministre kenyan de la Sécurité intérieure, George Saitoti, a demandé aux autorités sécuritaires de bien surveiller les frontières et de contrôler tous les visiteurs arrivent au Kenya, alors que les militants islamistes shebab commencent à utiliser les pays voisins pour pénétrer dans le territoire kenyan. "Nous devons sécuriser nos frontières pour nous assurer que les personnes ayant de mauvaises intentions n'entrent pas dans le pays ", a-t-il indiqué. Le gouvernement kenyan avait avoué auparavant que la menace des attaques terroristes reste réelle et que le personnel de sécurité demeure en alerte. Les shebab, qui ont annoncé vendredi son ralliement au réseau al-Qaïda, ont menacé d'attaquer le Kenya.  Selon M. Saitoti, les shebab ont changé leur tactique de représailles dans leur résistance aux soldats kenyans dans le sud de la Somalie.

L'Afrique du Sud envisage de faire des lois sur les aliments sains

 LE CAP – Le ministre sud-africain Aaron Motsoaledi a déclaré samedi au Cap qu'il allait persuader les députés de faire des lois pour assurer la fourniture des aliments sains aux Sud-Africains. Les aliments médiocres qui contiennent trops d'acide gras et de sel menacent la santé et influencent sur l'espérance de vie des Sud-Africains, a indiqué Motsoaledi lors d'une réunion des éditeurs. De nouvelles lois doivent être introduites pour fixer le teneur en acide gras et sel dans les denrées alimentaires, a affirmé le ministre. "Nous devons contrôler l'acide gras (…) Nous avons besoin de contrôler le teneur en sel, comme la saumure dans le poulet et le sel dans le pain, les céréales et les soupes", a ajouté Motsoaledi.  "Nous avons besoin de lois pour réduire le niveau de ces choses dans nos denrées alimentaires (…) Si nous sommes obligés d'aller au Parlement pour adopter des lois, nous allons le faire", a-t-il dit.  Le ministre sud-africain a rappelé que les aliments médiocres, la cigarette, l'alcool et le manque de l'exercice constituent des facteurs importants contribuant aux maladies non transmissibles.

Burundi : la production de sucre dépassait 20.000 tonnes en 2011

BUJUMBURA – La Société Sucrière du Moso (SOSUMO) du Burundi a produit 20.501 tonnes de sucre en 2011, niveau record depuis sa création en 1988, a annoncé Audace Bukuru, l'administrateur directeur général de cette société vendredi.  Selon Bukuru, au niveau des finances, la nouvelle équipe dirigeante de cette société depuis la mi-octobre 2010 a pu rembourser en une période d'une année toutes les dettes que ses prédécesseurs avait contractées qui s'élevaient à 10 milliards de Francs burundais (plus de 7 millions de dollars) et s'est continuellement acquittée des impayés équivalant à 36 milliards de FBU (plus de 26 millions de dollars), dont 20 milliards (plus de 14 millions de dollars) à l'Etat du Burundi. Il a également annoncé que dans leur projet, les actionnaires de la SOSUMO — l'Etat du Burundi, la BRARUDI (Brasserie et Limonaderies du Burundi) et l'Ecobank — ont pris l'initiative d'extension de 3.000 hectares qui ne sont pas exploités et de réhabilitation de l'outil de production pour dépasser la capacité actuelle de la Société qui est de 21.000 tonnes de sucre par an et ainsi atteindre 35.000 tonnes par an.