"Notre produit intérieur brut est ainsi passé de 2.000 milliards de FCFA, à prix courants, en 2002, à plus de 7.500 milliards de FCFA en 2012. De la même façon, le PIB par habitant a bondi de 886 dollars américains en 2002 à plus de 3.500 dollars en 2012", a déclaré Sassou N'Guesso, dans son message sur l'état de la nation devant le Parlement réuni en congrès, comme l'exige la Constitution congolaise.
"Le taux d'inflation national, même s'il n'obéit pas toujours à la règle communautaire sous-régionale de 3%, se situe en moyenne annuelle en dessous de 5%. Il était à 4,8% l'année dernière. La gestion des finances publiques, depuis 2006, se solde, année après année, par un excédent budgétaire. Il a été de plus de 500 milliards de FCFA en 2012. Le commerce extérieur était quasiment à l'équilibre en 2012, après plus de dix ans d'excédent commercial évalué en moyenne annuelle à plus de 500 milliards de FCFA", a-t- il soutenu.
Selon M. Sassou, l'économie congolaise est classée par la Banque Mondiale parmi les dix économies d'Afrique ayant affiché les meilleures performances et le Congo parmi les dix du continent appelés à l'émergence.
"Nous devons ce classement élogieux au taux de croissance de notre économie qui est resté en moyenne autour de 5% durant les dix dernières années", a-t-il précisé, concluant que "la conséquence de ce bon résultat est que la richesse nationale a plus que triplé pendant la décennie écoulée".
Il a surtout mentionné que le secteur hors pétrole congolais a enregistré une croissance de plus de 10% en 2012.
"S'agissant des activités hors pétrole (…) la branche des bâtiments et travaux publics demeure la plus dynamique de notre économie", a-t-il affirmé.
Selon lui, l'effort du gouvernement dans la réalisation des infrastructures de base se poursuit dans plusieurs domaines, notamment de l'énergie, de l'eau, des routes, des télécommunications.
Quant à l'industrie pétrolière, il a évoqué la baisse de la production congolaise de brut qui est passée de 114 millions de barils en 2010 à 92 millions de barils en 2013.
Cette baisse de la production pétrolière congolaise est essentiellement due au vieillissement des champs.
"Une grande majorité de champs en production depuis les années 80 ont atteint une phase mature et amorcé leur déclin", a expliqué récemment le ministre congolais des Hydrocarbures, André Raphaël Loemba. Toutefois, cette production devrait connaître une remontée en 2015 avec l'entrée en production du gisement Moho-Nord dont le groupe français Total est le principal opérateur. Ces perspectives de la hausse de la production s'annoncent également bonnes avec l' annonce d'une importante découverte offshore par le groupe italien Eni, deuxième opérateur pétrolier au Congo.
L'industrie des hydrocarbures au Congo est la première source de croissance économique du pays. Le secteur pétrolier représente environ 65% du PIB du pays et les exportations pétrolières représentent environ 90 % des revenus totaux de l'exportation du Congo.