Le document signé de son président, Cephas Germain Ewangui fait état de « graves atteintes à la vie des personnes infectées et affectées par le VIH-Sida ». La lettre est adressée au ministre de la Santé et de la Population et l'APTS indique que jusqu'au 24 août, le Centre de traitement ambulatoire était en situation de rupture totale des Anti-retro-viraux (ARV).
Selon une source des autorités congolaises, cette structure étatique chargée de distribuer gratuitement les traitements aux malades de sida manquait notamment des molécules tels que Atripla, Efavirenz, Nevirapine et d'autres.
Les conséquences de la rupture de traitement sont nombreuses tels que décès, réapparition et développement des maladies opportunistes, développement des résistances aux produits.
«Nous sommes là en face de très graves violations des droits de l'homme et particulièrement du droit à la vie des milliers de nos compatriotes, entrainant une remise en cause des succès enregistrés par le Congo dans la lutte contre les incidences liées au VIH-Sida », souligne l'APTS. Cette organisation non-gouvernementale pense que cette situation contraste avec «des sommes colossales » d'argent qui sortiraient du trésor public chaque année pour assurer la prise en charge globale des personnes pauvres affectées par cette maladie pandémique.
Elle invite les autorités à mettre en place « un mécanisme efficace de suivi, de contrôle et d'évaluation de toute la chaîne d'approvisionnement et de distribution des ARV, avec l'implication des organisations de défense des droits de l'homme ».