Le chercheur congolais a constaté qu'environ deux mois après son indépendance, le Soudan du Sud a du mal à retrouver sa stabilité. "Deux mois après son indépendance, le Sud Soudan reste encore une plaie ouverte en Afrique Centrale. C'est vraiment une situation qui n'est pas de nature à apporter la paix et le développement dans la sous-région de l'Afrique Centrale et Orientale. On croyait que l'indépendance du Soudan du Sud, le samedi 9 juillet 2011 allait sonner le glas de la violence et de l'instabilité dans cette partie de l'Afrique. Que non, car le jeune Etat doit faire face encore aujourd'hui à toute forme de violences", a-t-il commenté.
"Le nouveau pays est encore aujourd'hui le théâtre de violents affrontements avec son puissant voisin du Nord, ainsi que de violences internes. Cette situation n'est pas de nature à apporter un climat de paix et de sérénité dans la sous-région de l'Afrique Centrale", a expliqué M. Tharcisse Boka. Selon lui, si aucune mesure n' est prise, l' exploitation du pétrole du Soudan du Sud risque d' être une nouvelle source de conflit qui risque d' embraser la région du Soudan et par contagion la partie nord Est du Congo déjà en proie à des attaques des groupes rebelles de l' Armée de la résistance du Seigneur et d' autres groupes armés qui sèment la terreur dans cette partie septentrionale de la République démocratique du Congo.
Plus d'un mois après son accession à l'indépendance, les autorités du Soudan du Sud sont en train d'étudier des possibilités de redynamiser leurs relations avec les voisins. Au cours d'une déclaration fait il y a quelques jours à Juba, la capitale du Sud Soudan, le président Salvakir a réaffirmé sa volonté de travailler en collaboration avec les autorités congolaises pour le renforcement de la sécurité dans la frontière commune entre la République démocratique du Congo et le Soudan du Sud, a rapporté le quotidien congolais l'Observateur.
"Le président du Soudan du Sud faisait certainement allusion à la présence des rebelles ougandais de l' Armée de la résistance du seigneur (LRA) à la frontière commune entre le Soudan du Sud, la RDC et l' Ouganda." a indiqué le journal congolais "Le président Salvakir a souligné qu' étant un nouvel Etat au sein de l' Union Africaine (UA), le Soudan du Sud ne servira pas de base arrière à aucun mouvement rebelle".
Le président du Soudan du Sud a déclaré que la République démocratique du Congo est un partenaire commercial et sécuritaire incontournable pour le développement du Soudan du Sud. Par conséquent il souhaiterait développer des relations de coopérations bilatérale et commerciale avec la RDC. Déjà, plusieurs experts parlent déjà de l'axe Kisangani- Juba-Dubaï qui, à coup sûr, risque de devenir un corridor commercial et un pool économique de premier plan dans la partie nord orientale de l' Afrique.
