Selon ces experts, les bateaux et les baleinières en provenance des provinces nord et centre de la République démocratique du Congo ne peuvent plus accoster à cause de la baisse du niveau des eaux notamment dans le chenal qui déverse une importante quantité d' eau au Pool Malebo. Les bras du fleuve le long de Kingabwa sont complètement à sec. Ils sont envahis par une importante quantité de sable qui empêche toute navigation.
"Si rien n' est fait, les bateaux et baleinières en provenance de l' intérieur risquent de ne plus accoster aux ports de Kingabwa. Lorsqu' on sait que ces engins flottants ravitaillent la ville de Kinshasa et ses environs en denrées alimentaires, fruits, végétaux et viandes, nous risquons de connaître une pénurie de denrées alimentaires avec pour conséquence une flambée des prix sur le marché", a déclaré un opérateur économique du secteur fluvial.
Selon des sources concordantes, la Régie des Voies Fluviales (RFV) se prépare à procéder au dragage du fleuve pour permettre aux bateaux et baleinières de naviguer sur le fleuve Congo. Depuis le début du mois de mai 2011, le niveau du fleuve Congo ne cesse de baisser.
La Régie de Voies fluviales (RVF) a exprimé son inquiétude à ce sujet. Elle vient de publier mardi un communiqué dans lequel il a annoncé que le fleuve Congo connaît depuis le mois de mai 2011 son plus bas niveau jamais enregistré.
Sur le pool Malebo situé entre le Chenal et la baie de Ngaliema, l’on peut observer des bancs de sable qui émergent empêchant toute navigation à plusieurs endroits. Selon le directeur technique de la Régie des Voies Fluviales (RVF), M. Gabriel Mokangeli, cette situation est toute particulière.
"Nous n' avons vu un pareil phénomène depuis plus de 60 ans. Le fleuve Congo est complètement asséché déjà au mois de mai. Alors que très souvent le niveau des eaux du fleuve déminue vers le mois d' août. Depuis le mois de mai, le niveau du fleuve Congo n' a pas dépassé un mètre et demi au niveau du Pool Malebo", a affirmé M. Gabriel Mokango.
Le directeur technique de la RVF attribue cette baisse à la faible pluviométrie enregistrée ces derniers mois. Il a indiqué que le fleuve Congo et ses affluents son jonchés de points rocheux, de bancs de sable et même d'épaves de bateaux qui ne peuvent que compliquer la navigation.
C’est pour cette raison que la Régie des Voies fluviales appelle les navigateurs à la plus grande vigilance pendant cette période. "Il faudrait, notamment charger au minimum les bateaux, naviguer le jour et faire escale la nuit. Evidemment ; cela va prolonger la durée du voyage et augmenter le coût qu'entraînent la consommation du carburant et les frais corollaires", a-t-il fait savoir.
L' on apprend par exemple que au port de Kingabwa, beaucoup de tenanciers du port et des armateurs n' exercent plus leurs activités du fait de l' assèchement des bras du fleuve Congo qui longe le port de Kingabwa. Les unités flottantes ne peuvent pas accéder au port. Selon le directeur technique de la RVF, il est encore difficile dès le moment où la situation peut revenir à la normale parce que les années hydrologiques dépendent des précipitations.
