Abidjan (© 2024 Afriquinfos)- S’il a longtemps été considéré comme un hobby réservé à une certaine élite d’une partie du globe, très loin de l’Afrique, depuis quelques années, le «phénomène Manga» fait partie intégrante désormais du quotidien de plusieurs jeunes Africains.
Passionnés de dessins animés et fans de la «culture Manga», ils vivent et nourrissent leur passion par des concepts plus originaux les uns que les autres. Réunis autour d’un même idéal, les fans africains du Manga, à défaut de se retrouver au Japon, se sont constitués en communauté dénommée OTAKU. A l’image de leurs pairs du monde entier.
En Côte d’Ivoire, la communauté OTAKU revendique plus de mille membres engagés au nombre desquels plusieurs créateurs de contenus digitaux tels que Moussa BAMBA alias ITACHI SAMA. Il comptabilise à lui seul plus de 100 mille abonnés sur Tik Tok, un compte essentiellement dédié aux Mangas et aux OTAKU.
«L’OTAKU se définit comme un fan d’animé et de Manga. C’est un état d’esprit, une passion que j’ai développé depuis ma tendre enfance et je suis fier de me ‘cosplayer’ en ITACHI OSHIWA du Manga Naruto Shippûden», confie-t-il. De jeunes Africaines, de plus en plus séduites par le phénomène Manga, ont aussi rejoint la communauté OTAKU de Côte d’Ivoire.
Et affirment leur appartenance à ce style de vie bien de fois sujet aux critiques et aux railleries. Emma Jeanne KOFFI, aka Queen Jeady, également créatrice de contenus OTAKU sur Tik Tok en est vraisemblablement une parfaite illustration. «Je suis fan de Manga et tout ce qui est culture Geek. J’aime donner vie aux personnages des animés et Manga. Même si ici en Côte d’Ivoire, c’est assez mal perçu, surtout pour une femme. Mais, nous ne faisons que valoriser ce que nous aimons, nous ne faisons rien de mal», se défend-elle.
Connu comme étant un style de dessin d’origine japonaise, les Mangas ont su conquérir le cœur de jeunes Africains et donner naissance à des cosplays et une forte communauté OTAKU. Il est aujourd’hui indéniable que cette culture s’est enracinée dans les quotidiens de plusieurs jeunes, et il faudra désormais compter avec ces fans africains dans la chaine de valorisation des Mangas.
Victorine LENGA