M. Maurer a fait le point sur l'évolution de l'organisation durant les 150 années passées, affirmant : "au début le CICR n’a pas été créé comme une organisation opérationnelle" car "les dirigeants politiques, de l’époque, ne voulaient pas donner un mandat à une institution humanitaire mais des contextes historiques ont construit cette organisation qui compte aujourd'hui 13.000 collaborateurs dans le monde". "Le monde d'aujourd'hui est très différent de celui d'il y a 150 ans mais la Croix-Rouge a su se moderniser et s’adapter aux réalités de notre époque", a dit le chef du CICR, ajoutant :"Nous avons su garder l’action neutre et impartiale".
Parmi les contextes les plus préoccupants, Peter Maurer a cité la Syrie "où malgré l'extension de l'action humanitaire du CICR ces quatre derniers mois, la crise a évolué de telle manière qu’il n’existe plus de refuge dans le pays et cela crée donc un flux énorme de personnes vers l’extérieur du pays". Le chef du CICR a annoncé que dans quelques semaines l'organisation allait présenter une rallonge budgétaire pour poursuivre ses actions en Syrie.
En Afrique, le CICR "reconfigure son action au Mali et a repris ses distributions de médicaments et de nourriture, mais nous nous concentrons sur la protection des individus et les visites de prisons", a dit Peter Maurer, ajoutant : "l’action au Mali devient la deuxième plus grande action du CICR". Le 21 avril, le président du CICR se rend en République Démocratique du Congo (RDC) qui est à ses yeux "un des conflits les plus atroces et les moins visibles dans le monde". "La RDC est un conflit oublié où les souffrances par la durée et le nombre de personnes touchées est très important".
