4103 cas dont 44 décès ont été recensés depuis août 2012. Bien que la dernière vague épidémique reste contenue à la seule région de Tombali, plus de vingt personnes sont décédées faute de soins adaptés.
« Il s’agit de communautés isolées avec un accès restreint aux centres de santé. Même si le nombre de nouveaux cas reste limité pour le moment, la rigueur et la mise en place de la réponse doit être la même quel que soit l’ampleur de l’épidémie. Il est maintenant nécessaire d’intensifier les mesures de prévention et de lutte dans ces communautés afin d’éviter une flambée de l’épidémie avec l’entrée en saison des pluies», met en garde le Dr Jean-Louis Mosser.
Après avoir accordé des financements à UNICEF en 2012 et à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2013 afin d’améliorer les conditions d’hygiène et d’assainissement dans les zones à haut risque ainsi que la détection, la prise en charge et le référencement des cas, l’Union Européenne continue à suivre la situation de près en collaboration avec les services techniques sanitaires du pays.
L’aide de l’UE s’inscrit dans une stratégie régionale de renforcement des capacités de préparation et réponse aux épidémies de choléra, particulièrement le long de la côte ouest-africaine où le vibrio cholerae bénéficie d’un terrain favorable pour se propager. Depuis dix ans, le choléra est en nette progression en Afrique de l’Ouest, avec environ 100.000 personnes directement affectées et plusieurs milliers de décès chaque année.
Bissau, 28 Août 2013