Le Premier ministre de l’île Maurice Navin Ramgoolam a dit mardi 04 février 2025 être parvenu à un nouvel accord « prêt à être signé » avec le Royaume-Uni sur le contrôle des îles Chagos, archipel stratégique de l’Océan Indien, mais attendre l’avis de l’Administration Trump sur ce texte remanié.
M. Ramgoolam a affiché son intention d’attendre l’avis de l’Administration Trump. « Comme nous l’avons toujours dit et répété, à plusieurs reprises, le Président Trump n’est pas un loup. Laissez-le voir si l’accord est bon ou mauvais », a-t-il dit. « Le Président Trump vient de prendre ses fonctions (…) Il a ses propres priorités. Je ne suis pas en mesure de lui imposer un calendrier », a-t-il ajouté.

Dans l’accord proposé en octobre 2024, le Royaume-Uni conservait un bail de 99 ans sur Diego Garcia. Moyennant le paiement de 90 millions de livres sterling par an (107 millions d’euros), selon les médias britanniques. Les deux pays avaient alors déclaré que le traité final garantirait la poursuite de la base militaire de Diego Garcia « pendant une bonne partie du siècle prochain ». En 1965, Londres a acheté les Chagos pour trois millions de livres aux institutions semi-autonomes de Maurice. L’archipel restera sous contrôle britannique après l’indépendance de l’île Maurice trois ans plus tard.

En 1966, le Royaume-Uni signe un bail de 50 ans avec les Etats-Unis les autorisant à utiliser Diego Garcia à des fins militaires. Entre 1968 et 1973, deux mille Chagossiens, décrits dans un câble britannique de l’époque comme « quelques Tarzans et Vendredis », sont progressivement expulsés. La base militaire a joué un rôle stratégique en tant que plaque tournante pour les bombardiers et les navires à longue portée, notamment utilisés pendant les Guerres en Afghanistan et en Irak.
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