Washington (© 2025 Afriquinfos)- Donald Trump accueille depuis ce mercredi 9 juillet et ce, jusqu’à ce vendredi 11 juillet, les Présidents du Gabon, de la Guinée-Bissau, du Liberia, de la Mauritanie et du Sénégal dans le cadre du premier sommet africain sous sa présidence. Alors que les discussions entre les cinq Présidents d’Etats d’Afrique (riches en minerais) et M. Trump devraient être axées autour des questions de partenariats économiques, le Président américain a créé auprès de ses hôtes des moments de gênes qui font le tour des réseaux sociaux.
Au premier jour de la rencontre, qui vise notamment à faire état des opportunités économiques que représentent les pays présents pour les États-Unis, Donald Trump a complimenté Joseph Boakai, Président du Liberia, sur son niveau d’anglais. Seul hic: « Merci, et dans un si bon anglais, si beau« , a déclaré le Président américain.
« Où avez-vous appris à le parler de manière aussi belle? Où avez-vous étudié? Au Liberia?« , a demandé Donald Trump. Une réflexion à laquelle Joseph Boakai a ri, gêné, répondant sobrement un « oui monsieur« . Ce à quoi le président américain a répondu : « C’est très intéressant, c’est un bel anglais ! J’ai des personnes autour de cette table qui sont loin de parler aussi bien que vous« .
Le Liberia, pays d’Afrique de l’Ouest frontalier de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et de la Sierra Leone, a été fondé en 1822 sous l’impulsion d’une société américaine, l’American colonisation society. Le territoire a ensuite été peuplé d’anciens esclaves afro-américains et afro-caribéens. Quant à Joseph Boakai, il a étudié à Monrovia, la capitale du Liberia, puis à l’université du Kansas aux États-Unis. Il a d’abord été vice-président du pays de 2006 à 2018 avant d’en devenir le président en janvier 2024.
Lors du même tour de table préliminaire, le milliardaire américain s’est également illustré en coupant la parole à son homologue mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, qui abordait notamment dans son discours le sujet des ressources marines.
« Je ne veux pas passer trop de temps là-dessus. Mais j’apprécie beaucoup. Il va peut-être falloir aller plus rapidement que cela, car nous avons un agenda très chargé. Si vous pouviez simplement donner votre nom et votre pays, ce serait super« , a rabroué le chef d’État.
Un moment vu par beaucoup d’internautes comme une humiliation de la part de Donald Trump. Les États-Unis ont notamment pour objectif, à travers ce mini-sommet, de contrer la présence et l’influence croissante de la Chine et de la Russie sur le continent africain.
Au moment d’ouvrir le déjeuner de travail, Donald Trump n’a d’ailleurs pas caché l’intérêt recherché dans cette rencontre. Il a qualifié les cinq pays d’endroits « dynamiques avec des terres de très grande valeur, de super minerais, des grandes réserves de pétrole, et des gens merveilleux« .
Le Président Bassirou Diomaye Faye, pour le Sénégal, Mohamed Ould Ghazouani, président de Mauritanie, Brice Clotaire Oligui Nguema, chef d’État du Gabon et leurs pairs du Libéria et de la Guinée-Bissau, Joseph Boakai et Umaro Sissoco Embaló ont tour à tour présenté et vanté leur pays et leurs ressources face au Président étas-unien.
V. A.