Centrafrique : Une vingtaine de morts suite à une nouvelle flambée de violences à Bangui

Afriquinfos Editeur
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"Ces personnes ont été tuées au KM 5, par les anti-Balakas et les soldats de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA, une force régionale sous mandat de l'Union africaine chargée d'aider à restaurer la paix et la sécurité dans le pays, NDLR) qui voulaient disperser les belligérants", a précisé la source.

Selon un officier de la MISCA, deux soldats de cette force ont été blessés lors d'un accrochage dans un autre quartier par des anti-Balakas après la mort de leurs compagnons d'armes.

"Il s'agit d'un Camerounais et d'une Congolaise transférée à Brazzaville pour des soins", a-t-il déclaré sous couvert de l' anonymat.

Des heurts ont à nouveau éclaté mardi matin dans plusieurs quartiers de Bangui, où se poursuit le cycle de violence déclenché le week-end dernier.

Selon les témoignages recueillis par Xinhua, les anti-Balakas seraient déterminés à libérer ce quartier populaire musulman, un grand centre commercial transformé ces derniers jours en un lieu de tueries de la population non musulmane.

     "Nous devons libérer deux avenues qui mènent à ce centre commercial. C'est pourquoi nous demandons aux musulmans armés de déposer leurs armes", a déclaré Sébastien Wenezoui, porte-parole des milices anti-Balakas joint au téléphone par Xinhua.

     Dans une note dont Xinhua a obtenu copie, les musulmans menacent de se défendre contre toute attaque des anti-Balakas.

     "Aux autorités de prendre leurs responsabilités. En cas de manquement, nous allons prendre notre sécurité en main et nous défendre avec la dernière énergie", a déclaré à Xinhua Mahamat Ousmane, signataire de la note au nom des musulmans de Centrafrique.

     La tension reste vive dans la capitale. Au centre-ville, les travailleurs ont dû quitter les bureaux avant 11h00 locales (10h00 GMT) à cause des échanges de tirs entre les anti-Balakas et la MISCA avec la force française Sangaris.