Centrafrique : Les Nations Unies désignent un nouveau chef à la tête de la Minusca

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban-Ki-Moon, a fait part de son choix, de remplacer le Sénégalais Babacar Gaye par Parfait Onanga-Anyanga,  aux membres du Conseil de sécurité, au cours d’une réunion à huis clos. A cette réunion, il a expliqué sa décision sans précédent de demander à Babacar Gaye de démissionner. Ce départ intervient après une chaîne d’accusations d’abus sexuels contre les enfants, commis par les casques bleus de la Minusca.

 Aucune grâce

Depuis de nouvelles accusations de viols portées contre les casques bleus en Centrafrique,  révélées mardi dernier par Amnesty International, Ban-Ki-Moon, accentue les décisions fermes, notamment un limogeage sans précédent. Une visio-conférence en urgence avec l’ensemble des chefs de mission  de l’ONU dans le monde entier pour les rappeler à l’ordre et leur marteler son message de «tolérance zéro». Le secrétaire général de l’ONU a, par ailleurs, rappelé à ces derniers qu’ils étaient «directement responsables du maintien de la bonne conduite et de la discipline au sein de leur mission».

- Advertisement -

Il est à souligner que les accusations d’abus sexuels sont devenues fréquentes ces dernières années, jusqu’au point où la crédibilité de l’ONU soit mise en cause.  Selon un rapport du bureau d’enquête des Nations Unies émis en juin dernier, 480 cas d’exploitations sexuelles au total ont été recensées au sein de l’ONU entre 2008 et 2013. Selon les auteurs de cette enquête, «les rapports sexuels en échange de nourriture, d’argent ou de tout autre bien matériel» bien que «fréquents» sont «rarement signalés». Autrement dit, plusieurs cas passent au travers des mailles.

Une enquête a été ouverte ce mardi 11 Août, portant sur des accusations de viol contre une fillette,  l’homicide d’un adolescent de 16 ans et de son père, qui auraient été commis début août à Bangui, la capitale Centrafricaine, lors d’une opération.

Récemment, le nouveau chef de la Minusca, M. Onanga-Anyanga était l’envoyé spécial des Nations Unies au Burundi. Il prend désormais les rênes de la Minusca en plein scandale, de 57 allégations de fautes dont 11 concernant essentiellement des cas d’abus sexuels sur des enfants.

Innocente Nice