"Nous sommes vivement préoccupés par la situation en République centrafricaine", a déclaré le porte-parole du Quai d' Orsay, Philippe Lalliot, condamnant "la persistance des violences à l'encontre des populations civiles".
"Il est urgent que les autorités qui contrôlent Bangui assurent l'ordre public et la sécurité. Quiconque se rendra coupable d'exactions devra rendre des comptes aux juridictions compétentes", a poursuivi le haut diplomate français.
Le chef de la coalition rebelle du Séléka, Michel Djotodia, a été élu samedi dernier président de la République centrafricaine par le Conseil national de transition, qui réunit des représentants de différentes formations politiques. Il s' était déjà autoproclamé chef d' Etat, après avoir renversé son prédécesseur, François Bozizé, à la suite de la prise de Bangui par les rebelles, le 24 mars dernier.
"À l'initiative du Tchad, qui préside la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC), le sommet extraordinaire prévu aujourd'hui à Ndjamena a été reporté au 18 avril", a en outre indiqué M. Lalliot.
"Nous apportons notre plein soutien à cette organisation pour qu'elle clarifie au plus tôt, avec l'appui de l'Union africaine, les conditions d'une sortie de crise et d'une transition consensuelle", a poursuivi le porte-parole du ministère français.
"À nos yeux, toute solution politique en République centrafricaine doit repartir du cadre fixé par les accords de Libreville du 11 janvier 2013, défini sous l'égide de la CEEAC avec le soutien de l'Union africaine", a-t-il conclu.