Recommandé par les participants au sommet de N’Djamena comme un « collège inclusif », c’est-à-dire être représentatif des différentes sensibilités sociopolitiques de la République centrafricaine (RCA) sur la base des accords de paix du 11 janvier à Libreville au Gabon, cet organe est prévu de se mettre en place d’ici à la semaine prochaine, selon une source proche du dossier dans la capitale centrafricaine.
Chargée de diriger une transition de 18 mois après la prise de pouvoir de l’alliance rebelle Séléka le 24 mars, ladite instance devra désigner à sa tête un président qui jouera le rôle de chef de l’Etat par intérim et d’un vice-président.
Pour le moment, aucun nom ne circule pour les deux postes, mais a priori le nouvel homme fort de Bangui, Michel Am Nondokro Djotodia, qui a doté son pays d’un nouveau gouvernement d’union nationale dirigé par le Premier ministre sortant Nicolas Tiangaye, ex-chef de file de l’opposition démocratique, ne devrait pas se faire de souci pour se voir confier ce mandat.
Présent à N’Djamena mais sans être admis aux discussions à huis clos des chefs d’ Etat, un groupe de travail sur la crise centrafricaine formé de trois acteurs de la société civile a aussitôt après son retour à Bangui jeudi en début d’après-midi réuni la presse pour communiquer à l’opinion publique les conclusions de ce conclave auquel Tiangaye conduisait la délégation centrafricaine.
Outre le conseil national de transition, les tractations annoncées devront aussi permettre la mise en place d’un Parlement transitoire.