CAN: le sélectionneur de l’Algérie, Leekens démissionne après l’élimination des Fennecs

Afriquinfos
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Libreville (© 2017 Afriquinfos) – Le sélectionneur belge de l’Algérie Georges Leekens a démissionné mardi au lendemain de l’élimination au premier tour de la CAN. Le  débat au recours systématique des entraîneurs étrangers à la tête des Fennecs se pose.

 

«Vu la pression qui est exercée sur la fédération et l’équipe nationale, j’ai préféré arrêter mon contrat par amitié pour le président de la Fédération qui mérite le respect», indique celui qui était passé une première fois à la tête des Fennecs en 2003, sur le site de la fédération algérienne (FAF). « Pour le bien de tous, je préfère donc partir même si je le fais avec un pincement au cœur en souhaitant toute la réussite du monde à l’équipe nationale », conclut le technicien de 67 ans.

Sélectionneur local ou étranger ? Voilà le débat qui agite sans cesse la scène sportive algérienne relancé. Ali Fergani, l’un des « héros » vainqueurs de l’Allemagne au Mondial-1982 au 1er tour estime, ainsi auprès de l’AFP que la FAF opte pour un étranger par « manque de confiance vis-à-vis des entraineurs locaux ».

Fergani, qui fut l’entraîneur des Fennecs durant la CAN-1996, souligne qu’il y en a «qui sont capables de mener à bien cette mission».

La légende vivante Rabah Madjer, qui donna son nom à une talonnade, abonde dans le même sens en affirmant que «ces dernières années, la FAF marginalise ce qui est local. C’est malheureusement un complexe».

«Je n’ai rien contre les entraîneurs étrangers, je les respecte mais combien de Coupe d’Afrique avons-nous gagné avec ces entraîneurs étrangers ? Rien !», assène encore l’ancienne star du FC Porto. «Avec cette politique (de recours aux coachs étrangers) nous ne sommes pas sortis de l’auberge».

Mauvais casting?

L’analyse de Madjer doit cependant être relativisée. Quand l’Algérie a gagné sa seule CAN en 1990, le sélectionneur était en effet algérien: Abdelhamid Kermali. Mais la meilleure performance de l’Algérie dans un Mondial, le 8e de finale époustouflant perdu contre l’Allemagne en 2014, s’est réalisée avec un étranger sur le banc: le Franco-Bosnien à poigne Vahid Halilhodzic.

Ces derniers mois ont été marqués par une valse incroyable des entraîneurs à la tête des Verts: trois titulaires étrangers et un intérimaire algérien se sont succédé en 2016, dont Leekens qui n’aura tenu que trois mois.

Bella EDITH