Alger (© 2016 Afriquinfos)- L’adage «le malheur des uns fait le bonheur des autres», n’aura jamais été autant d’actualité. Alors qu’on apprenait la semaine dernière qu’en raison de la crise politique qui prévaut au Gabon, la Confédération africaine de football (CAF), sondait le Maroc, c’est l’Algérie qui vient de se mettre sur les rangs pour accueillir la compétition, au cas où…
La solidarité africaine serait-elle en marche ou devrait-on plutôt parler d’opportunisme? La situation d’incertitude au Gabon, née de la contestation des résultats de la dernière élection présidentielle, n’est pas pour rassurer les dirigeants de la CAF qui ont désigné ce pays, hôte de l’édition 2017 de la CAN. Si jusque-là, officiellement, l’idée d’une relocalisation n’a pas été évoquée, en coulisses les tractations vont bon train pour pallier toute éventualité. C’est ainsi que le Maroc qui devait abriter l’édition 2015, a été approché.
La CAF n’a visiblement pas de soucis à se faire pour l’organisation de sa CAN, en cas d’impossibilité pour la Gabon de l’abriter. L’Algérie s’est proposée. «En cas de retrait officiel de la compétition par la CAF au Gabon, l’Algérie dispose d’enceintes en mesure d’accueillir de tels événements d’envergure, mais il faudrait au préalable étudier ce cas avec les responsables du gouvernement et les parties chargées de la gestion du football algérien». Ce sont là les propos d’Hadi Ould-Hadi, ministre des Sports du pays des Fennecs.
Outre le Royaume chérifien qu’elle a déjà approché, la CAF peut donc également compter sur l’Algérie. Entre le 21 et le 27 septembre, la CAF tient sa réunion annuelle. Une assise au cours de laquelle la situation au Gabon et la question de la relocalisation sera forcément à l’ordre du jour. Entre-temps, le 23 septembre, la Cour constitutionnelle gabonaise aura rendu son verdict dans le contentieux électoral. De la tournure que prendront les évènements dépendra la décision de l’instance faîtière du football continental. La prochaine CAN se tient du 5 janvier au 17 février 2017.
T.W. & SAMIR GEORGES