Cameroun/football : la FECAFOOT exprime son soutien au président de la CAF sanctionné par le CIO

Afriquinfos Editeur
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La commission exécutive du CIO, au cours de sa réunion tenue à Lausanne, a décidé de rappeler à Issa Hayatou son obligation de respecter la charte olympique et le code d'éthique du CIO et de prononcer un blâme, à son encontre, au motif pris qu'il a reçu personnellement en 1995 de la société suisse de marketing ISL/ISMM, la somme de 15.000 euros.

"Cette décision qui ne repose sur aucun fondement solide et qui tend à maintenir l'amalgame malgré les explications pertinentes de la CAF, confirmées par son comité exécutif, a meurtri toute la grande famille du football africain", indique la lettre officielle de la FECAFOOT à la CAF, dont Xinhua a obtenue une copie jeudi.

"Le comité exécutif de la FECAFOOT, auquel je m'associe, tient à vous réitérer son soutien sans faille, sa totale confiance et son engagement à vos côtés dans ces circonstances. En effet, vos qualités morales de grand dirigeant de sport mondial, qui a oeuvré sans relâche pour le développement du football africain, ne fait aucun doute à nos yeux", indique la correspondance d'Iya Mohammed. La société ISL/ISMM avait souhaité contribuer à la célébration du 40e anniversaire de la CAF, en 1995. Elle avait alors versé, par l'intermédiaire de son représentant, son président M. Issa Hayatou, la somme susvisée.

Par une série de documents attestant à la fois du motif de ce règlement mais également de l'identité de son bénéficiaire, la CAF a fourni des justificatifs et explications relatifs à ce versement.

La commission exécutive du CIO considère que "les documents produits par l'intéressé établis longtemps après la réception des fonds ne donnent pas l'assurance que les fonds ont effectivement été reversés dans les comptes de la CAF".

Elle estime qu'"accepter personnellement une somme d'argent dans ces conditions constitue un conflit d'intérêt".

La CAF regrette que tous les documents et justificatifs fournis au CIO n'aient pas été pris en compte, alors même que son comité exécutif avait approuvé cette donation tel que consigné dans son procès-verbal.