Cameroun : Le ministre des Enseignements secondaires Louis Bapès Bapès arrêté pour détournements de fonds

Afriquinfos Editeur
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Louis Bapès Bapès a été arrêté à la surprise générale alors que la classe politique camerounaise vit une longue attente d'un remaniement ministériel depuis la tenue des élections législatives et municipales le 30 septembre 2013, après avoir refusé de répondre à une convocation d'un juge du Tribunal criminel spécial la semaine dernière, selon des sources bien informées.  

Cette arrestation survenue également au lendemain de la remise en liberté après 17 ans d'emprisonnement dû aussi à des accusations de détournements de deniers publics, de l'ex- secrétaire général de la présidence de la République Titus Edzoa et son co-accusé Thierry Michel Atangana, puis de l'ex-ministre des Postes et Télécommunications Mounchipou Seydou à la faveur d' une grâce présidentielle, s'inscrit dans une opération de mains propres communément appelée "Epervier".

Beaucoup d'autres responsables gouvernementaux ont été écroués en marge de cette opération.

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C'est le cas de l'ancien Premier ministre Ephraim Inoni, les ex- secrétaires généraux de la présidence de la République Jean-Marie Atangana Mebara et Marafa Hamidou Yaya, l'ex-ministre des Finances Polycarpe Abah Abah, l'ex-ministre de la Santé publique Urbain Olanguena Awono ou encore l' ex-ministre de l'Education de base Haman Adama (remise en liberté).

     M. Bapès Bapès vivait une sorte de sursis après l'arrestation en janvier 2010 de plusieurs de ses collaborateurs dont l'ex- secrétaire d'Etat Catherine Abena, l'inspecteur des services Nicodème Akoa Akoa, le délégué régional des Enseignements secondaires pour la région du Centre Pierre Amougui ainsi que son propre neveu Hilaire Njewel, chef de la cellule de communication du ministère.

     Excepté Mme Abena, les trois derniers avaient cependant été remis en liberté, mais les soupçons de détournements de fonds publics ne s'étaient pour autant pas éloignés au sujet du ministre qui, avant sa nomination en décembre 2004, fut pendant longtemps directeur général de la Mission d'aménagement et de gestion des zones industrielles (MAGZI), entreprise à capitaux publics.